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Le Grand Comté du Mootland

Présentation générale

Nom officiel : grand comté du Mootland; « Mootland » ou « le Moot » pour les halflings.
Souverain : l'Ancien Hisme Coeurvaillant, doyen du Moot des halflings.
Gouvernement : démocratie représentative. Conseils d'élus et assemblées communales.
Capitale : Eicheschatten
Villes franches : toutes.
Exportations principales : tabac, bière, conserves de viande et poisson, fromages.
 
moot

Géographie

Situé sur les terres apparemment les plus fertiles de tout l'Empire, le Mootland est composé de parcelles d'Averland et du Stirland qui ont été arrachées à leur souverain sur un accès de colère de l'Empereur Ludwig le Boursouflé et transformées en province électorale gouvernée par les halflings.

Le Moot est une terre composée de vallons et de pâturages s'élevant progressivement jusqu'aux collines de Feuilleverte au sud-est, endroit où les fermiers cultivent de nombreuses variétés de tabac, comme le « Brouillard carmin », le « Mélange choisi de l'Aver » et le « Fumigator », connu pour être tout sauf doux. La plus grande partie du pays est découverte, avec quelques bosquets de chênes, de hêtres, d'ormes et de saules disséminés non loin des cours d'eau. Les deux seules forêts importantes sont le bois Gourd et la mystérieuse forêt d'Altern. Tandis que la province est irriguée dans sa moitié sud par le bief de l'Aver, le bief Bleu et l'Aver, les chutes d'eau régulières garantissent de bonnes récoltes chaque année à travers l'ensemble du Moot.

Le Mootland est divisé en trois régions principales, quatre même, d'après certains halflings. Au sud-ouest de l'Aver, on trouve la marche de l'Aver, qui était jadis une baronnie prospère d'Averland. D'après certains récits du passé, les humains de la marche de l'Aver furent forcés de quitter la région à la pointe de la lance par les troupes de l'Empereur Ludwig quand celui-ci donna les terres aux halflings. Encore aujourd'hui, des voyageurs se rendent ici pour admirer les vestiges des fondations de ces châteaux d'une autre époque, alors que la plupart des pierres ont été emportées pour bâtir de nouvelles constructions, que les halflings du coin présentent comme ayant autrefois appartenu aux humains. S'il est vrai que certaines familles d'Averland de second rang sont restées suzeraines de certaines parties de la marche de l'Aver, les autochtones semblent s'en contreficher. Les familles lésées insistent de temps à autre auprès de l'Empereur pour que leur soient restitués leurs avantages, mais jusqu'ici, toutes leurs requêtes ont été consignées puis oubliées.

La marche d'Aver abrite trois villes principales : Sauerapfel à l'ouest, Einsamholz au centre (qui, d'un point de vue technique, ne fait pas partie de la région) et Dreiflussen au sud-est. D'une culture plus proche de l'Averland que les autres régions de la province, la marche accueille d'importants troupeaux de moutons et de chèvres, alors que l'ouest du pays est connu pour ses pommes.

Au nord des rivières, s'étend l'« Auld Styrlande », région du Mootland qui faisait autrefois partie du grand comté du Stirland. C'est vin pays où les communautés fermières alternent avec des bosquets et de petits marais, qui reste l'endroit du Mootland le plus fertile en céréales panifiables. Deux routes y accèdent, aucune ne traversant la région de part en part. La route du Moot quitte Eicheschatten et s'oriente vers l'ouest, où elle rejoint la vielle route des nains au Stirland, plus précisément à Wôrden. L'autre voie est une petite route qui court d'Einsamholz à Pfungzig, en Averland. Ni l'une ni l'autre de ces deux routes ne pourrait passer pour une voie importante, l'essentiel du trafic étant d'ailleurs assuré par les fermiers, les bergers et les marchands qui se rendent à un marché ou l'autre. À l'intérieur du Mootland, les gens voyagent sur des chemins carrossables usés par le temps ou à travers champs.

La région du sud-est est ceinturée par la boucle du bief de l'Aver au nord et par sa frontière avec l'Averland au sud. On l'appelle formellement « duché des collines en jachère », titre que lui a donné un seigneur averlander du XIe siècle, qui n'a jamais réussi à y faire pousser quoi que ce soit d'intéressant. Dépité, il vendit la région aux halflings peu de temps après la création du Moot par Ludwig. On dit qu'il murmura « bon débarras » lors de la signature.

Contrairement à ce noble, les halflings ont toujours su reconnaître un bon terroir et l'exploiter. Ils plantèrent des semis de leurs tabacs préférés, qui poussaient mal ailleurs, le long de la rivière et dans les vallons. Les plants se développèrent si bien que la région est désormais connue sous le nom de « Feuillevertes », ces champs de tabac contribuant énormément à l'économie du Moot. Le gouvernement du Mootland est tellement soucieux d'accroître sa part de marché qu'il dépêche des courtiers à travers tout l'Empire pour distribuer des échantillons gratuits, dans l'espoir que les clients satisfaits voudront s'en procurer d'autres, mais en payant cette fois-ci. Ils mettent surtout l'accent sur la saveur de ce tabac en comparaison de ce qu'ils appellent le « chiendent de Bretonnie ».

Jamais entendu parler. C'est dans l'Empire ? Vraiment ? Toute une région avec des Hlaflings comme chefs ? Et qui a eu une idée aussi saugrenue ?
Un aubergiste du Wissenland

Les habitants

Les halflings peuplent le Mootland. Il ne s'agit pas de personnes au sens humain du terme, mais cette race d'une taille souvent inférieure à un mètre semble toujours avoir accompagné les hommes dans leurs migrations. Les archives des nains parlent d'une «tribu d'hommes imberbes qui furent dans un premier temps pris pour des enfants», et qui voyageaient aux côtés des tribus humaines lors de leur traversée des Montagnes du Bord du Monde. Parallèlement, certains érudits impériaux pensent que les halflings constituent une race d'hommes qui serait le résultat d'une expérience de Véréna visant à mieux résister au Chaos, tandis que d'autres avancent qu'ils seraient la création, aussi humoristique que déconcertante, de Ranald.

Quoi qu'en disent les autres, les halflings vous raconteront qu'ils ont toujours été tels qu'ils apparaissent aujourd'hui, qu'ils sont très bien comme cela et qu'ils se passent volontiers de la sollicitude d'autrui.

Le Moot est peu visité par les gens des autres provinces car rares sont les personnes qui peuvent s'accommoder très longtemps des halflings. Ceux qui en reviennent parlent de la personnalité sournoise et mystérieuse des halflings. Le vol, les railleries et l'esprit de clan sont très répandus. Les halflings qui retournent parmi les leurs sont les bienvenus, jusqu'à un certain point. Les terres fertiles du Moot ont facilité l'existence des halflings qui y résident, qui ne semblent pas chercher à se rappeler l'existence d'un monde au-delà de leurs frontières.

Les halflings, qui restent d'une nature rurale, même au sein de leurs villes, sont plutôt terre-à-terre et apprécient les plaisirs de la chère, les boissons fortes, le bon tabac et les discussions qui feraient rougir les marins de Marienburg. Explicites à l'extrême, les halflings ne sont pas gênés par le fait de raconter en détail les exploits nocturnes de leur tante à de parfaits étrangers, ne serait-ce que « pour passer le temps ». Ils adorent bavasser et les fermiers de la région accueillent les étrangers à bras ouverts, tant que ceux-ci ont quelques pièces, casse-croûte ou bonnes histoires dans leur besace, si possible, les trois à la fois.

En dehors du Moot, les halflings sont généralement perçus par les gens étroits d'esprit comme des cuisiniers et des voleurs, ou encore des cuistots-voleurs, bien que cette vision soit plutôt injuste car elle tend à généraliser à partir de deux traits bien distincts. Le premier est leur capacité indéniable à cuisiner un bon plat à partir d'à peu près n'importe quoi. Le second est leur perception particulière de la propriété et du vol. La plupart des halflings ont grandi au sein de grandes familles de frères et soeurs, de tantes, d'oncles, de « cousins par alliance » et autres parents plus ou moins proches. La pratique qui consiste à prendre ce qui peut s'avérer utile, qu'il s'agisse d'une tourte, de quelques couronnes ou même d'un bijou, est profondément ancrée dans la personnalité des halflings. Après tout, si tout le monde fait partie de la famille, pourquoi demander la permission ? Bien sûr qu'il vous le « prêtent ». Ces deux caractéristiques ont influencé la perception des étrangers, qui considèrent que les halflings peuvent, au mieux, servir de domestiques sur lesquels il faut garder l'oeil.

Les halflings du Mootland adorent les réjouissances diverses qui viennent rompre la monotonie de la vie rurale. Plusieurs festivités sont organisées tout au long de l'année : aux solstices d'hiver et d'été, ainsi qu'aux équinoxes du printemps et de l'automne. Sans oublier la grande fête de la culture halfling : la semaine de la Tourte. Mais la plupart des halflings n'attendent pas les jours fériés pour s'amuser; toute soirée est bonne pour faire la fête. En plus de manger et boire (et de boire et manger), les fêtes halflings permettent de danser autour d'un mât ou d'un feu de joie. En général, le sexe des participants définit leur répartition (du moins au début), les jeunes filles et les jeunes hommes cherchant à s'impressionner mutuellement. Les courses sont également fréquentes. Les halflings étant trop petits pour monter à cheval, ces courses se déroulent souvent à pied en traversant des champs ou des cours d'eau, ou encore des bosquets, le premier arrivé remportant un ruban qui attachait la chevelure d'une femme halfling que l'on a nommée reine de la fête. Quant au dernier arrivé, il se fait gentiment balancer dans une mare des environs.

Les halflings vénèrent les dieux de l'Empire, Sigmar en particulier, qu'ils considèrent comme l'un de leurs protecteurs attitrés, alors qu'aucun texte de Sigmar ne mentionne l'existence de la race, et encore moins le fait qu'il faille la protéger. Ils ont aussi leurs dieux, mais leur culte reste tout de même plus distancié que ceux des humains, des nains ou des elfes. Esmeralda est la déesse du foyer, en l'honneur de qui est célébrée la semaine de la Tourte. Mais d'autres divinités existent : Phineas, patron du tabac, et sa blague toujours pleine ; Josias le Fermier, qui sait toujours quel va être le temps et peut toujours faire jaillir la vie du terroir le plus aride ; et Hyacinthe, déesse de la fertilité et des naissances. Il y en a d'autres, mais elles sont obscures et peu connues des étrangers.

Les halflings du Moot et d'ailleurs n'ont jamais été perçus comme un peuple martial, le concept même de guerriers halflings étant à la source de nombreuses plaisanteries humaines. Mais la vérité est plus nuancée. S'il leur faut défendre leur patrie, ou leurs quartiers au sein de villes humaines frappées par des émeutes, les halflings ordinairement si paisibles peuvent se montrer agressifs et courageux. Au cours de la dernière guerre, le doyen Hisme envoya un important contingent de halflings qui servirent d'éclaireurs et de francs-tireurs dans l'armée impériale. Plusieurs d'entre eux furent cités dans les rapports des chefs militaires pour leur bravoure et leur ingéniosité, même si ces courriers étaient souvent accompagnés de plaintes des officiers chargés de l'intendance.

Mais pour les halflings du Moot, la guerre semble très lointaine et l'opinion générale considère qu'à l'instar de l'Empire lui-même, elle les ignorera royalement. C'est aussi peut-être cet esprit isolationniste qui a poussé les halflings à dénaturer la langue impériale et à l'altérer de bien des façons. D'un rythme très rapide et mal articulé, le reikspiel parlé dans le Moot, qui mélange les accents, peut s'avérer totalement incompréhensible. Les halflings recourent également à de nombreux mots argotiques et autres codes dont le sens varie d'une année à l'autre. On dit d'ailleurs que le langage des voleurs humains est une variante de cet argot bâtard.

Source : WJDR - Supplément Officiel V2 WJDR - Héritiers de Sigmar, guide de l'Empire (Les)
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