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Les tribus nomades et les oasis du Grand Désert

Le désert : une étendue hostile et désolée

Le Grand désert d'Arabie s'étend sur près des deux tiers de la péninsule. A l'Ouest cette étendue est un océan de dunes, vers l'Est c'est un désert de roches Cette région aride connaît l'alternance de deux saisons : l'une sèche et l'autre pluvieuse (en fait, la saison pluvieuse se caractérise par 3 ou 4 gros orages, suivant le relief). Quelle que soit la saison, les amplitudes thermiques atteignent les 50° en moyenne. (les nuits sont particulièrement fraîches, les températures en dessous de zéro sont fréquentes). Les tempêtes de sables sont régulières ; elles rendent la visibilité pratiquement nulle : pas plus de 20 mètres, ce qui impose l'arrêt complet ou une connaissance parfaite du terrain. Pour les vents les plus violents (près de 200 km/h), l'obscurité est presque totale et, dans les parties rocailleuses, les projections de pierres peuvent s'avérer mortelles.

Il ne faut pas croire pour autant que la faune soit absente dans le désert : Les plateaux rocailleux de l'Est du désert arabe sont fréquentés par des meutes de loups, quelques troupeaux d'antilopes et quelques dromadaires. L'Ouest sableux abrite une faune plus discrète, et plus dangereuse. Le plus mortel de ces dangers est représenté par la Ma'agraba : Cette araignée géante au corps sphérique se dissimule sous le sable et attaque les voyageurs par surprise. Seuls les meilleurs guides parviennent à les repérer avant qu'elles ne sortent du sable (à l'âge adulte, cet animal solitaire peut mesurer jusqu'à 1m50 de haut). Le second danger du désert est l'Olob : Ce lézard géant, très vif, est un lointain cousin du varan, il est doté d'une force exceptionnelle mais, heureusement, il n'attaque l'homme que s'il se sent menacé.

Chaleur et soif dans les dunes

Les natifs du désert sortent rarement en plein soleil entre 11 heures et 16 heures. Durant de longues traversées, ces heures se passent donc impérativement à l'ombre et au repos total. Plus d'un voyageur s'est vu emporté par une violente insolation en moins d'une nuit. L'eau, toujours, constitue l'élément essentiel. Les guides en boivent à peine un litre par jour (en fait, ils la consomment exclusivement la nuit), alors qu'il faut au moins 5 litres pour un arabe n'ayant pas l'habitude du désert (pour un étranger venant du Vieux Monde, il faut prévoir environ 8 à 10 litres par jour).

Outre les dangers spécifiques au Grand Désert, la déshydratation provoque une extrême fatigue, éventuellement des hallucinations et rapidement (à peine 48 heures) la mort.

Les ruines des temps anciens

Cette vaste étendue que l'on appelle aujourd'hui le Grand Désert n'a pas toujours été une région aride. Les savants arabes pensent qu'au temps de l'empire de Fahal Sum, le climat était beaucoup plus propice à l'implantation humaine. De nombreuses ruines ont été découvertes par les nomades. Elles témoignent de ce passé glorieux. En Voici quelques exemples :
- Les Cheminées : Un trou béant s'ouvre dans le sol, entouré sur plusieurs kilomètres d'ouvertures plus modestes, semblables à des cheminées et desquelles s'élève parfois une fumée âcre (personne n'a jamais osé explorer ces puits sans fond).
- Les Ruines de la Mort-Pierre : dans le sable du désert repose une tête qui a dû êtres celle d'une immense statue à figure humaine. D'autres fragments parsèment la région mais leurs traits sont non-humanoïdes.
- Sharif Oum'Nasser : Ruines d'une cité datant de Fahal Sum, On trouve encore sur ce site de hautes et fines colonnes parfois écroulées, d'immenses dalles à moitié enfouies… Les nomades évitent ce lieu qu'ils jugent hantés par les mauvais esprits.
- Azif Al'Wadi : Dans le méandre d'un ancien fleuve aujourd'hui asséché, on devine les restes d'un vaste port (jetée, embarcadères...)
- Néfernéda : Capitale de l'empire de Fahal Sum. On ignore où ce trouve cette cité qui, selon la légende, fut engloutie par le sable du désert, lors d'une gigantesque tempête. Les trésors qu'elle renferme seraient inimaginables.

Les natifs du désert sortent rarement en plein soleil.
Les natifs du désert sortent rarement en plein soleil.

Les Nomades Noirs

On distingue deux types de nomades fréquentant le grand désert d'Arabie. Le premier type est très craint des voyageurs : ce sont les nomades noirs. Ce peuple à la peau presque aussi noire que celle des Sudrons vit de vol, de pillage et de trafic d'esclaves. On ne sait pas grand-chose sur leur mode de vie. De nombreux califes ont tenté de leur faire la guerre mais ces nomades noirs ont une connaissance parfaite du désert. De plus, ils voyagent par groupe d'une centaine d'hommes femmes et enfants. La rapidité avec laquelle ils peuvent monter et démonter leur campement ferait pâlir d'envie n'importe quel général d'armée !

Il est difficile de dire combien sont les Nomades Noirs, mais il est probable qu'ils n'excèdent pas les 10 000 âmes. Leur religion est celle de Sangrif le Purificateur, dans sa version la plus violente. Il est à noter que, une fois tous les deux ans, tous les nomades noirs se réunissent dans un lieu appelé N'Kalam.

Nul ne sait où se trouve cet endroit mais certains érudits pensent qu'il pourrait s'agir des ruines de la capitale de Fahal Sum : Néfernéda.

Les Enfants d'Ishraïm

Les Enfants d'Ishraïm sont les nomades les plus nombreux d'Arabie (leur nombre avoisine les 50 000). Ce peuple a la particularité de vouer un culte aux Esprits-Servants. Les Nomades d'Ishraïm pensent qu'ils ont tous un ancêtre commun du nom d'Ishraïm. Cet homme, d'une sagesse extrême, était entouré d'une dizaine de sages à qui il enseignait l'origine du monde. Son peuple nomade le suivait partout où il allait. Un jour, un de ses suivants, Taïb Ozran, tenté par le Chaos, complota pour prendre la place de son maître. Aveuglé par la haine, il tua celui que tous les Nomades vénéraient.

Lorsque le poignard s'enfonça dans le coeur d'Ishraïm, le ciel s'assombrit et une tempête sans précédent s'abattit sur le désert. Elle dura plus d'une année au cours de laquelle de nombreux Nomades moururent. Lorsque la tempête cessa, le peuple des nomades se scinda en 5 tribus. Les chefs de chacune d'entre elles prirent chacun un des organes de leur défunt maître et l'enterrèrent dans le désert. A l'emplacement des 5 organes jaillirent 5 grands lacs qui donnèrent naissance à des Oasis. Aujourd'hui, les 5 grandes cités des Nomades sont situées à proximité de ces oasis.

Kellat : Cette oasis abrite en permanence environ 5 000 personnes. Cette ville de tente est située en plein cœur du Désert (seuls les Nomades connaissent les emplacements des 5 Oasis. Ces dernières ne figurent sur aucune carte). Chaque année, tous les nomades se rendent à Kellat pour rendre hommage à leur Père, Ishraïm.

Al-Madan : Située sur une montagne escarpée Al Madan, est un refuge pour les Nomades en temps de guerre. Une muraille haute de 20 mètres entoure l'Oasis.

Zatcha : C'est la seule ville dont certains Arabes connaissent l'emplacement. Les Nomades y font du commerce (cuir, viande, artisanat...) qu'ils échangent contre des armes, du tissus...

Wedoun : L'Oasis de Wedoun abrite peu de permanent. Pour les enfants d'Ishraïm, c'est un lieu sacré car ils pensent que c'est ici qu'Ishraïm fut tué. Depuis, ils enterrent tous leurs morts à proximité de cette Oasis, dans d'immenses catacombes souterraines creusées dans la roche.

Djaïem : Cette Oasis est celle des plaisirs pour les Nomades. En cet endroit, dans d'immenses galeries souterraines, pousse un champignon dont la consommation éveille l'âme et endort la douleur. Ce champignon, appelé Azni, est vendu très cher aux riches Arabes qui en sont friands. La religion pratiquée par les nomades est simple. Suivants les actions qu'ils souhaitent entreprendre, ils invoquent des Esprits (ce sont souvent les esprits des sages qui entouraient Ishraïm).

Voici les plus courants : Hidjaz le conteur, Shoukria la Bonne Parleuse, Taïb Ozran le violent, Hicham l'Instruit, Shérin la belle, Salim le soigneur, Mohit le soucier, Wahab le dompteur, Najid qui-lit-dans-les-yeux, Lir-a, la maîtresse du vent, Mektou, le gardien du feu.

Source : Répertoire géographique de l'Arabie : Les Royaumes du Désert, par S. Guyon
En cache depuis le 30/06/2020

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