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La religion Indi

Les quatre Principes

Religion des Dravîn, le culte des quatre Principes est le plus répandu parmi le peuple indi. Selon la cosmologie indi, ces divinités élémentaires - représentant l'alliance entre eau et terre contre feu et air - apparurent à l'origine des temps pour tuer un géant issu du Chaos originel et créer l'univers à partir de son corps et de ses membres. Les sacrifices rituels ne font que reproduire cette création du monde. Les quatre bras dont est doté chaque Principe signifient la domination de l'espace, donc le pouvoir absolu. Ils représentent aussi quatre notions (création, cohésion, moi, désintégration) correspondant aux quatre buts de la vie (succès, perfection de son état, plaisir, libération finale), ainsi que les quatre stades du développement par la réincarnation (minéral, végétal, animal, humain).

En effet, la religion indi est fondée sur le smasâra, croyance en la réincarnation de chaque être après sa mort. Chaque acte malveillant étend le cycle de la réincarnation alors que les actes bienveillants l'écourtent. Ceux qui souffrent le doivent à leurs vies antérieures non-conformes au dogme, et ne méritent donc aucune pitié. Le but de la vie est le paiement de cette dette en échange de la paix de l'âme, du nirvana.

Ananta l'Infini
Seigneur des eaux et de la lune, maître de la fécondité et de la mort, opposé à Râvana, Ananta protège les médecins, marins, commerçants et apsaran. Aidé de Vahana qui lui prêta sa foudre, il terrassa le dragon envoyé par Râvana. Le cadavre, en tombant, rompit les montagnes et libéra les eaux du Ganj : cet exploit décida de la fécondité de la nature et de la terre, symbolisée par son épouse Saravasti.
Son animal sacré est le dauphin Matsyâ, sa plante sacrée le nénuphar. Ses quatre bras tiennent massue, conque, trident et lotus noir.

Vahana le Foudroyant
Seigneur de l'air et du soleil, maître de la pensée et des arts, opposé à Raktavija, Vahana protège fonctionnaires, artistes, prédicateurs et kirishnan. Armé de sa varja, il perce les nuages, apportant pluie ou soleil aux hommes, et rythme le passage des saisons. Il aurait aussi forgé les armes des dieux en utilisant le souffle de sa femme, Pârvati.
Son animal sacré est le faucon Garuda, sa plante sacrée le tournesol. Ses quatre bras tiennent vajra, arc, flûte et lance.

Saravasti Jeune et Vieille
Dame de la terre et de la nature, maîtresse des animaux et du petit peuple, opposée à Jlandhara, Saravasti protège paysans, forestiers, serviteurs et vishnan. Son animal sacré est la vache Nandi, qu'elle monte une couronne de fleurs dans les cheveux, sa plante sacrée le blé. Trois de ses bras tiennent gerbe de blé, bouclier et massue tandis que le quatrième fait geste de donation.

Pârvati l'Amante
Dame des flammes et du feu, maîtresse de l'amour et de la jeunesse, opposée à Takchaka, Pârvati protège soldats, mahut, artisans et atharvan. Elle est représentée avec un beau visage serein et une longue chevelure tombant à ses pieds.
Son animal sacré est l'éléphant Ganjânesh, fêté chaque année durant neuf jours, sa plante sacrée le lotus rouge. Ses quatre bras tiennent lance, défense d'éléphant, torche et cimeterre.

La Trimûrti

Réalité spirituelle, matérielle et sociale, la Trimûrti est un principe unique incarné en trois entités hiérarchisées. Région d'Etat des Kshatriyas, elle n'est que très mollement suivie par le petit peuple indi.

Brahmasattva le seigneur de lumière
Dieu des brahmani, Brahmasattva incarne le premier commandement des ut-pani-shad, la bishma, selon lequel l'ordre imposé par le divin ne peut se comprendre que par la méditation.
Habillé d'un vêtement blanc et nimbé de lumière, il incarne, avec ses quatre visages et ses dix bras, toutes les dimensions de l'infini. Son symbole est le soleil.
Etre, conscience et béatitude, ni masculin, ni féminin, il est la réalité suprême de l'univers, la divinité transcendante. Chaque individu n'en constitue qu'une infime parcelle et ne peut s'accomplir qu'en le rejoignant par la mort.

Agnisattva le Courroux du soleil
Protecteur des agni, Agnisattva incarne le second commandement, l'hima. Bras armé de Brahmasattva, il est représenté avec une auréole frangée de flammes et quatre bras qui brandissent autant de lames enflammées. Son symbole est les flammes de la vengeance.

Kumarsattva le Rédempteur
Guide des ashivini, Kumarsattva incarne le troisième commandement, l'arjuna, dont il aurait en fait dépouillé Vikrishni. Imposé par les Ashvin-ad-Kumar, seul peuple connu à avoir élevé son adoration en culte national et organisé, il est représenté avec un chapelet de têtes de mort autour du cou ou vêtu d'une peau de loup, son animal sacré.

Le simdaïsme

En Ultar Dash, de multiples miracles eurent lieu à la naissance (vers 440) du prince Shankrya, à qui le patriarche d'Ananta prédit le plus grand destin. Son père, un rajah, lui dispensa une éducation martiale et princière. A 16 ans, Shankrya  se maria. A 18 ans, lassé de la vie de cour et convaincu de la vanité de l'homme, il fréquenta miséreux, souffrants et vieillards. A la naissance de son premier fils, il quitta le palais, se faisant désormais appeler Simda.

La vie de Simda le Bienheureux...
 

Après six ans d'un ascétisme austère, il comprit que les pénitences excessives détruisent les forces vives de l'esprit au lieu de les libérer. Il se dirigea alors vers l'immortel arbre de la sagesse, réputé être un puissant prêtre de Saravasti réincarné. Là, par la méditation, il sur comment anéantir la douleur humaine et perçut le cycle des vies et l'ordre de l'univers. Au jour naissant, il atteignait l'illumination parfaite et décidait de rester sur Terre pour répandre la bonne parole.

Sa première prédication frappa par sa lucidité, modération et sa charité. Ainsi commença une errance de 44 ans durant lesquels Simda voyagea dans toute la péninsule. Il ne se retira qu'à 80 ans, après avoir rendu une dernière fois visite à ses disciples. Au cours des siècles suivants, le simdaïsme, doctrine de Simda, a pris la même importance dans la religion indi que le culte des quatre Principes et s'est même répandu au-delà des frontières de la péninsule en Cathay.

...et sa doctrine

Prophète et visionnaire, Simda ne remet pas en cause l'enseignement des quatre Principes mais prêche que chacun peut se réaliser en menant une vie juste guidée par des principes, communs à toutes les jâti, transcendant divinités et traditions. Il prône qu'abolir le désir permet de supprimer la souffrance, et donc atteindre la libération. Le premier principe de la doctrine simdaïsme est l'ahismsä : on n'atteint le nirvana que par l'exercice de la paix, l'affrontement ne devant intervenir qu'en dernier recours.

Le deuxième principe est le respect au sens large : respect des anciens, des dieux, de la nature, de l'autre. Travail et instruction sont également importants.


Toute personne qui participe et protège l'ordre naturel et la beauté sera favorisée dans sa prochaine réincarnation. Chacun doit accomplir sa tâche et accepter sa place, qui résulte des actions de ses vies antérieures, pour espérer atteindre un jour le paradis transcendantal.

Simda favorisant la transmission de maître à disciples et récusant les écoles et les temples, il n'y a pas de prêtres, de théologie ni de rite mais des prédicateurs, des initiés et des prophètes, tous ascètes.

De multiples miracles eurent lieu<br />à la naissance du prince Shankrya
De multiples miracles eurent lieu
à la naissance du prince Shankrya

Correspondances possibles du point de vue d'Occidentaux, entre les dieux de l'Ind et ceux du Vieux Monde :

Agnisattva : Solkan
Ananta : Manann ? Morr ? Shallya ?
Brahmasattva : Illuminas
Kali : Ecate ?
Kumarsattva : Malal
Pârvati : Mirmidia ?
Raktavija : Khorne
Râvana : Nurgle
Saravasti : Taal ? Rhya ?
Takchaka : Slaanesh
Vahana : Taal ? Verena ?
Vikrishni : Arianka
Yama : Ranald ?

Source : Source : Casus Belli n°34 - Manu et Syn
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