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Le Califat de Kufra

Le Califat de Kufra est le plus riche de tous les royaumes de Taïfas. Ce territoire a été le premier à obtenir son indépendance en 2032. Le contexte était alors catastrophique pour le sultan Kahli III : Les dernières forces armées arabes avaient dû se retirer du Vieux Monde, le trésor du Sultan était vide. Cette perte était énorme pour le royaume d'Arabie mais Kahli ne put que prendre acte de cette déclaration d'indépendance faite par le Calife Imad Mawardi (un lointain cousin du sultan. En Arabie, portent le titre de Calife les personnes possédant, ou revendiquant, un lien de parenté avec les prophètes d'Ormazd). Depuis cette année 2032, le Califat de Kufra est un territoire autonome prospère. En 2510, le Calife est Saadi V (un descendant d'Imad Wahardi).

Le territoire de Kufra est situé à l'Ouest de la péninsule, entre l'océan et le Massif montagneux de l'Alkaréham. C'est une plaine relativement fertile autour l'Aaar Satar, un fleuve long d'environ 300 km, prenant sa source dans l'Alkaréham, traversant le Califat d'Est en Ouest et se jetant dans la baie d'Abu Hamed.

Cette baie est le coeur historique du Califat : Le prophète Ali y a fondé le port d'Abu Hamed pour relayer son pouvoir. En 625, Des colonies d'elfes des mers mirent pour la première fois le pied en Arabie et installèrent des comptoirs dans la baie d'Abu Hamed et dans l'archipel situé au large.

Aujourd'hui encore, la ville portuaire abrite un comptoir réservé aux elfes des mers qui y font du commerce avec les populations locales. Après la vallée du Grand Fleuve, celle de l'Aar satar est le deuxième grenier à blé de l'Arabie, ce qui permet de nourrir l'importante population du califat. Les collines situées au pied de l'Alkaréham sont plantées d'arbres gigantesques dont le bois est très recherché pour les constructions navales. Cette richesse et la situation idéale de la baie d'Abu Hamed ont fait du Califat de Kufra une puissance maritime de premier ordre. La soixantaine de galions du Calife n'a rien à envier à la flotte du Sultan.

Puissance militaire, maritime et économique, le califat de Kufra a souvent suscité la jalousie de ses voisins au cours de l'histoire. Une longue guerre l'a opposée au califat de Ghafsa pour le contrôle des 4 îles situées à quelques encablures de la côte (1915-1936). Aujourd'hui encore, la flotte de commerce de Kufra a à souffrir des attaques fréquentes menées par les pirates d'Al-Haïkk. Le calife dispose pour se défendre d'une armée de 1500 soldats, d'un contingent d'un millier de mercenaires et d'une flotte de guerre de 60 vaisseaux.

En ce qui concerne les étrangers, le califat de Kufra se démarque de ses voisins par une tradition de tolérance envers les populations non arabes. Les marchands étrangers sont nombreux à Abu Hamed et il n'est pas rare de rencontrer des voyageurs bretonniens, tiléens ou même germaniques dans les grandes villes du Califat.

Les principales villes du Califat de Kufra

Abu Hamed
C'est une des plus belles et des plus grandes cités arabes. Les voyageurs l'appellent « La Cité Pourpre » en raison de ses murailles et de ses bâtiments construits avec une pierre rouge arrachée à la falaise. C'est la ville la plus riche de toute l'Arabie. Le port de commerce de la ville est le second derrière celui de Siwa (dans le Sultanat). Des denrées venant de toutes les régions du monde peuvent être achetées sur les marchés locaux (des épices venus de Lustrianie aux fourrures de Kislev).

La vie d'Abu Hamed est rythmée par le trafic maritime : Les navires y déchargent leurs denrées diverses et chargent les céréales produites dans la région, du minerais venu de Nejaz ou Tambukta, du bois de l'Alkaréham et différents tissus fabriqués dans les fabriques du califat.

Les 75 000 habitants d'Abu Hamed jouissent de la prospérité de la ville : Les pauvres y sont peu nombreux car le travail ne manque pas et les richesses affluent. La vie de la cité est réglée par un conseil de dix membres élus au suffrage censitaire par les citoyens mâles de la ville. Le chef du conseil est directement nommé par le calife Saadi. En 2510, c'est le respectable Ibrahim Al Kalish (un des plus riches marchands de la ville) le conseil a la charge de nommer les juges de quartiers, les commissaires du port et le commandant en chef de la milice (forte de 700 soldats).

Les bâtiments de la cité se démarquent par la qualité de leur architecture et par leur ancienneté (certains édifices comme le grand temple ou le palais du Calife sont vieux de près de 1500 ans !). Le quartier le moins huppé, fait de constructions de briques, jouxte le port. Les quartiers riches sont parsemés de villas dotées de cours intérieures et de jardins. Le fort de Hassan domine le port (c'est une immense citadelle de pierre rouge abritant une partie de l'armée du calife, les hangars des galériens et la prison de la ville). Le palais de Saadi, situé au coeur de la ville, est une résidence imposante, sur quatre étages et entourée d'un parc aussi immense que magnifique. La Madrasa (vaste édifice carré entourant un jardin de près d'1 hectare) domine le quartier étudiant de la ville. De jeunes arabes viennent de toute l'Arabie pour y apprendre la médecine et l'astronomie. Les arènes de la ville sont un chef d'oeuvre de l'architecture arabe.

Derrière les longs murs pourpres, une foule de plus de 30 000 personnes peut assister aux nombreux combats de gladiateurs et aux courses de chevaux qui s'y déroulent.

Sankara
Située sur les bords du fleuve Aar Satar, à environ 170 km d'Abu Hamed, la ville de Sankara est située au coeur d'une grande plaine céréalière irriguée par les eaux du fleuve. La ville est avant tout un grenier à blé pour le Califat. Sankara abrite également d'immenses scieries qui préparent le bois venu des collines de l'Alakaréham avant son expédition vers le port de Abu Hamed.

La ville abrite derrière ses modestes remparts une population d'environ 10 000 habitants. L'intérieur de la ville est parsemé de petites maisons traditionnelles (sans étages, murs en torchis blanchi à la chaux) entourées de verger d'arbres fruitiers et de potagers. Les maisons riches sont construites en pierres blanches (venues d'une carrière exploitée par une centaine d'esclaves et de bagnards, à une vingtaine de kilomètres de la ville). Le chef de cette communauté est Abdul Mujin, un cousin du calife Saadi. Il commande également la milice de la ville (150 hommes). Sankara est une ville paisible et le principal soucis de la milice est d'éloigner les lions et autres prédateurs des zones de cultures. La plupart des denrées agricoles est expédiée par le fleuve, sur de longs navires à fond plat.

Djebel Esna
Troisième ville du califat, la petite ville de Djebel Esna est située entre Abu Hamed et Sankara et abrite une population de 8 à 9000 habitants. Les activités principales de la villes sont la production de textile (lin et chanvre) l'agriculture et l'élevage de chevaux. Les principaux édifices de la ville sont fait de la même pierre rouge que la capitale du califat. La ville n'est pas fortifiée.

Seul le Ribat de Djedna, situé à deux kilomètres de la ville peut procurer un abri en cas de guerre. La ville abrite également un des rares élevages de chevaux de l'Arabie (les élevages de Djebel Esna sont la propriété d'un seul homme : Le riche marchand Ali Djawhar. Ses chevaux sont réputés pour leur rapidité). La ville est sous la responsabilité de Sharif Al Raadi, le frère cadet du Calife.

Il habite une très belle propriété dont la particularité est de posséder un jardin sur la terrasse du troisième étage. Le commandant Nasir El Mudin dirige une garnison municipale d'une petite centaine d'hommes.

Akka
Petit port de pêche situé dans la baie d'Abu Hamed, Akka est une petite ville de 8 000 habitants dont la principale activité est l'approvisionnement de la capitale en poisson. La ville a également la particularité d'héberger derrière ses murs rouges une des plus célèbres écoles de gladiature de l'Arabie, dirigée par un ancien commandant de l'armée du sultan : Farid Tamin.

La ville est dirigée par un intendant nommé par le calife : Firuz Kurban. Il commande la garnison municipale (150 hommes) et a la charge de la Grande Tour de Guet (Sorte de phare d'un dizaine de mètres de haut, entouré de remparts).

Source : Répertoire géographique de l'Arabie : Les Royaumes du Désert, par S. Guyon
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