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Une rencontre surprenante

Source : Le Grimoire Le Grimoire - Arcanes Magiques

« "La soirée était déjà bien avancée et nombre de mes compagnons avaient déjà roulé sous la table de l'auberge, lorsque l'homme entra. Il était de taille moyenne, peut être un peut plus grand mais je n'en jurerai pas et après ce que je vais vous raconter vous me comprendrez sûrement... Il ne retira pas son manteau de cuir rouge trempé de pluies et s'assis dans le coin le plus sombre de l'établissement, loin du feu, seul à une table. Toutes les conversations s'étaient tues lorsqu'il fut entré...

A présent tout le monde semblait avoir oublié l'inconnu, tout le monde sauf moi!

Il baissa enfin son lourd capuchon qui était déjà curieusement sec alors qu'une seconde plus tôt... Il tourna lentement la tête vers moi, ses cheveux tombaient harmonieusement sur sa nuque. Il portait une fine moustache et un bouc du meilleur effet autour d'une bouche bien dessinée. Mais je me sentait mal a l'aise, cela était due à l'éclat hypnotique de ses yeux d'un bleu très clair, presque transparent. Puis il tourna la tête et fit un signe de la main pour appeler la serveuse. Celle-ci accourue immédiatement et à ma grande surprise embrassa l'inconnu. je me désintéressais alors pudiquement de lui pendant la durée de mon repas que je terminais tranquillement.

– Puis-je vous offrir un verre après ce délicieux repas ?
Je relevais instantanément la tête pour voir l'inconnu qui se trouvait, à ma surprise, assis en face de moi, devant les restes de son repas... pourtant, j'aurais du le voir s'il avait mangé a ma table...
– Et bien mon ami, vous êtes muet ?
– Non...balbutiais-je...je...j'accepte avec plaisir un verre.
Il fit un signe de la main à la serveuse qui s'empressa de nous servir du vin d'excellente qualité.
– Pardonnez mon effronterie, je ne me suis pas présenté, je me nome Jean... et vous ?
– On m'appelle Le Rouge...

Mon ton était froid mais il ne semblait pas s'en soucier. La discussion se poursuivit durant une bonne heure mon hôte étant toujours d'une politesse exquise.

C'est alors que quatre inconnus au faciès de tueur entrèrent dans l'auberge, quatre grandes brutes arborant ostensiblement leurs armes, des épées et des dagues aux taches suspectes. Instinctivement je glissais ma main dans ma besace faisant rouler entre mes doigts des petites boulettes de souffre séché. Jean, quand a lui, ne semblait guère impressionné, regardant même les nouveaux arrivants avec un air amusé. Je tournais à nouveau la tête vers les quatre hommes qui balayaient la salle du regard. Je les suivais discrètement des yeux, je répétais dans ma tête les incantation apprises chez mon ancien maître. Je voulu glisser un mot à l'oreille de mon nouveau compagnon.

Je ne pus réprimer un petit cri de surprise. A sa place se tenait un géant de plus de six pied à la musculature impressionnante. Les malandrins se jetèrent sur lui malgré son apparence... La surprise et la spontanéité de l'attaque me firent rater mon incantation et je fut réduit à me défendre de mes poings. Dans la bagarre, un des brigands se retourna sans raison contre les autres, ce qui me permit de me libérer de l'emprise de celui qui s'était jeté sur moi. Ils étripèrent leur compagnon sans pitié, et sans se soucier du reste, se retournant à nouveau vers nous leurs armes à la main (moi et la jeune femme que je devinais être mon étrange compagnon). Ces armes qui l'instant d'après se transformèrent en serpents vivants. Toute la scène n'avait durée que quelque instants...

Je reprenais péniblement mon souffle et mes esprits en articulant un merci, mais je me retrouvais seul. Jean avait disparu, ainsi que les quatre cadavres et toute trace de combat. Epuisé et dérouté je décidais alors d'aller me coucher. Le lendemain, personne ne se souvenait de rien pas même de l'étranger. L'aubergiste porta pourtant plainte auprès de la milice. En effet, tous ses clients avait été dévalisés pendant la nuit. Quant à moi, ma bourse contenait un simple parchemin à la place de tout mon or. Je me demande toujours pourquoi je suis le seul a me souvenir de tout et pourquoi il m'a laissé ce mot dans ma bourse :

"A un très bon ami, puissiez-vous un jour devenir un puissant mage"

et c'est signé: Jean d'Ophélie Saint Amour..." »

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