Source : WJRF - Marienburg à vau-l'eau, proposé par Imrahil.
« Esprit du Delta, Seigneur des Richesses de l'Eau »
En dehors du Suiddock de Marienburg, peu de gens ont entendu parler d'Olovald, si ce n'est comme un saint plus ou moins important du culte de Manann. Son unique église est un bâtiment mal en point du Suiddock. Elle n'est guère connue que des autochtones et même la hiérarchie de Manann est à peine consciente de son existence.
Les coffres des cultes de Manann et de Véréna recèlent pourtant d'antiques documents, selon lesquels Olovald a été honoré par un culte prospère et indépendant pendant des siècles, la cité venait d'être fondée et les prêtres d'Olovald étaient des conseillers respectés des premiers Rois et Barons. Ces documents oubliés depuis longtemps attestent aussi que c'est Olovald qui a parlé à Marius en rêve et lui a ordonné de conduire son peuple dans le delta. C'est encore Olovald qui a enseigné aux prêtres l'art de la pêche et de la survie et ce sont les prêtres d'Olovald qui ont appris à construire les premiers navires océaniques marienbourgeois.
Après la conquête impériale, alors que les Marienbourgeois allaient de plus en plus loin sur les mers et devenaient toujours plus riches, ils se sont détournés progressivement du culte d'Olovald pour lui préférer celui de Manann qui bénéficiait de la sanction impériale. En l'an 1010, un concile de prêtres de Manann déclarait qu'Olovald était en réalité un saint du culte. Les anciennes églises d'Olovald et les prêtres qui lui restaient furent intégrés au culte de Manann et l'histoire réécrite.
Mais le culte d'Olovald, le Dieu, a perduré jusqu'à nos jours. Dans toutes les couches de la société, et même parmi les prêtres de Manann, des gens ont entendu en rêve l'appel du Dieu. Ils forment un culte clandestin, petit mais très actif. Ils prêchent leurs croyances avec beaucoup de prudence car défendre la divinité d'Olovald et refuser les conclusions du Concile de 1010 relève en effet de l'hérésie. Et le culte de Manann punit l'hérésie par la mort sous la quille d'un navire.
Nous l'avons presque oublié et les prêtres de Manaan le dénigrent sans vergogne et pourtant il continue d'honorer l'antique promesse faite à son peuple.
Neutre
Dans le Pays Perdu, principalement le Suiddock de Marienburg. Le culte prétend que c'est en réalité Manann qui est un aspect d'Olovald; en réponse à ces allégations, le culte de Manann a tendance à se montrer plutôt brutal avec les adeptes de cette secte.
À l'extrémité ouest du chenal bordant Noormanswijk se dresse un vieux temple délabra consacré à Manaan. C'est une nef de pierre flanquée, de chaque côté de l'abside, d'ailes recourbées qui donnent à l'ensemble la forme d'une ancre. Les alentours ne sont plus de nos jours qu'un labyrinthe de taudis et de logements de rapports misérables, et rares sont les fidèles qui s'aventurent encore ici.
Tout le temple est empreint d'une humidité féroce qui semble s'insinuer pour toujours jusque dans les os. Une épaisse couche de mousse recouvre la majeure partie des murs et les vieilles fresques partent en lambeaux ou sont dévorées par les moisissures. En certains endroits, le sol lui-même a été colonisé par des lichens qui le rendent dangereusement glissant. Pourtant, malgré cet inquiétant décor, il règne ici une atmosphère de vitalité, de vigueur spirituelle presque palpable.
Jadis, le décor reflétait cette vitalité. Il y a bien longtemps, c'est ici que Marius a sacrifié pour la première fois à Olovald, le dieu qui avait appelé son peuple dans le Pays Perdu. Pendant plus de mille ans, cette église a été le centre spirituel de Marienburg, jusqu'à la construction de la Grande Cathédrale de Manaan. Même après le déclin du culte sous le régime impérial, elle continuait d'occuper une place de premier plan dans la cité et d'accueillir les cérémonies de couronnement des Barons.
Au XIe siècle, le culte de Manaan avait acquis une puissance suffisante pour proclamer en concile (1010 C.I.) qu'Olovald n'était pas un Dieu, mais un simple saint spécialement auréolé par les brumes du temps. Il avait alors annexé ses églises, intégré ses prêtres et les Barons allèrent recevoir leur couronne ailleurs. Seul ce temple délabré honorerait désormais son nom. Le temple est sous la responsabilité de son unique titulaire, la Prêtresse de Manaan Hilaria om Klimt, Soeur Hilli pour ses ouailles. Les clochards du quartier forment le gros de sa congrégation, dix à vingt à toute heure, d'anciens marins pour la plupart, anéantis par l'âge, les blessures ou la boisson. Ils utilisent le transept ouest du temple comme un logement improvisé, même si certaines parties du toit se sont récemment effondrées.
Le temple donne une impression de mystère. Selon des rumeurs qui circulent encore dans les classes inférieures de la cité, un grand trésor serait caché quelque part dans la maçonnerie décrépite, et l'on murmure même que Soeur Hilli le sait et le cherche, sous couvert de sa "mission". Encore plus étrange, il arrive de temps à autre que quelqu'un meurt à Marienburg et lègue à l'Eglise une forte somme « pour les services rendus », et souvent le reste de la famille ignorait même que le défunt possédait autant. La nature de ces services n'est jamais précisée. Et parfois, un bateau accoste à Marienburg et débarque des pèlerins parlant des langues étrangères, ou totalement muets, qui se rendent à l'église, prient pendant des heures ou des jours puis quittent la cité, leurs affaires apparemment terminées. Le culte d'Olovald n'est peut-être pas aussi éteint qu'il y paraît ; ces visites ont peut-être des origines et des objectifs plus sinistres.
Le culte de Olovald est ouvert à tous les Humains adultes.