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Sois comme l'acier

Source : WJDR - Supplément V2 WJDR - Livre de Base V2, proposé par Fallenangel.

« "Alaric observait la scène, incrédule. Devant les yeux du garçon, les voyous du village venaient de s'en prendre au voyageur solitaire. Ils avaient battu et dépouillé ainsi de nombreux autres hommes, profitant du nombre et de leurs gros gourdins pour neutraliser leur leur proie. Mis ce voyageur était différent. Alaric l'avait tout de suite deviné. Il n'y avait aucune peur dans ses yeux au moment où les brutes l'avaient encerclé. L'homme ne dit mot, car il n'y avait rien à dire. Il se contenta de garder sa position, tout en agrippant des deux mains son épée dans son fourreau. Quand les bandits se ruèrent sur lui, il esquiva leurs coups. Il se servit du pommeau del'épée et du plat de la lame pour laisser ses adversaires sans connaissance. En moins d'une minute, ses quatre assaillants gisaient dans la boue, gémissants.
Le sang coulait des narines et de terribles plaies. Des os étaient brisés, sans parler des réputations. Pourtant, le voyageur n'avait pas sorti l'épée de son fourreau.
Alaric rassembla son courage et s'approcha de l'homme.
- Excusez-moi, m'sieur, bégaya-t-il. Si vous chercher un endroit où dormir et un bon repas, la cabane de ma mère est juste à côté.
Le voyageur fixa le garçon de ses yeux gris glacial.
Il opina brièvement du chef.
- Je te suis.
Le garçon montra la voie et l'homme lui emboîta le pas, jetant des coups d'oeil de tout côté à l'affût d'ennemis cachés. Alaric reprit la parole.
- Je peux vous demander où vous avez appris à vous battre comme ça, m'sieur? Vous venez sûrement d'une de ces grandes villes, comme Altdorf ou Nuln.
L'homme réprima un rire.
- J'ai grandi dans un village comme celui-ci, mon garçon, à traire les vaches et à planter des graines.
- Mais...Mais comment ça se peut? lui demanda Alaric, fort surpris.
- Le monde est sombre et cruel, lui répondit le voyageur. Si tu es chanceux, il te trempe comme l'acier, si tu l'es moins, fit-il d'un geste en directon des bandits sanguinolents, il te brise.
Suis mon conseil, mon garçon, ajouta-t-il, la mine un soupçon moins sévère : sois comme l'acier" »

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