Source : Warhammer Battle, proposé par Neosoad.
« Karaz-a-Karak, une fois traduit en langue humaine, signifie approximativement "Pinacle des Montagnes". C'est la plus grande des forteresses naines, et l'une des plus merveilleuses pièces d'architecture qui soient. Elle est dissimulée des regards par un col tortueux qui s'enfonce dans les Montagnes du Bord du Monde. La splendeur des portes de Karaz-a-Karak vous frappe soudain, au détour d'un des affleurements qui jalonnent le chemin de ce col escarpé et perfide.
La seule taille vous coupe le souffle. Avec leur centaine de mètres de haut, elles semblent avoir été taillées dans le flanc de la montagne. Une gigantesque tour de pierre monte vers les nuages et en levant les yeux vers le ciel, on discerne à peine les reflets du soleil sur les armures des silhouettes qui montent la garde à son sommet. Le symbole de Valaya, la déesse ancestrale des nains, est gravé sur les portes, et on dit que son image protège la cité du mal et de la Magie Noire.
Aucun visiteur ne peut approcher de Karaz-a-Karak sans être vu. Des lieues avant qu'un voyageur n'atteignent les portes, son avance est espionnée par les nombreuses tours de guet qui entourent le Pic Eternel. Un nain solitaire, en livrée du clan royal, attend à l'arrivée: il porte le titre de Gardien des Portes, et c'est à lui qu'il faut annoncer quelle affaire vous amène en ces lieux.
De nos jours, peu de gens ont accès à la grande cité des nains. Autrefois, les portes étaient ouvertes à tous les visiteurs et le royaume nain se montrait accueillant envers tous les étrangers, mais des années de guerres dévastatrices ont changé ceci à tout jamais et le contact avec les autres races n'est plus encouragé. Si un visiteur a une bonne raison, même une très bonne raison, de se rendre à Karaz-a-Karak, alors le Gardien frappe cinq fois les portes de son marteau runique aux motifs compliqués, puis y trace le signe d'une rune secrète. Des joints argentés, auparavant indétectables même par la plus minutieuse des inspections, apparaissent soudain sur la sufrace lisse du granit. Comme sortie de nul part s'ouvre une porte de pas plus d'un mètre sur un mètre.
Cela fait des siècles que le Haut Roi n'a pas commandé à un Gardien d'ouvrir les portes principales. Dans l'année qui suivit le terrible tremblement de terre qui ébranla les fondations même de nombreuses places fortes, Morgrim Barbe de Fer, le Haut Roi d'alors, ordonna qu'elles soient fermées. Cette période austère de l'histoire des nains est appelée le Temps du Malheur, et de nombreuses forteresses naines subissaient les attaques de hordes de peaux-vertes et de skavens qui s'étaient ruées hors de leurs cavernes pour profiter des dommages causés aux nains par le cataclysme. Dans sa grande sagese, le Roi fit condamner les accès à la grande ville, mais il coupa ainsi les contacts nains avec le monde extérieur, et cette situation se poursuit encore aujourd'hui. Les grandes portes ne sont ouvertes que pour permettre à l'armée du Haut Roi de sortir. En ces rares occasions, les portes sont ouvertes en silence, sans aucune cérémonie. La guerre n'est pas un motif de réjouissance pour les nains, et le spectacle d'une armée sortant de Karaz-a-Karak, même s'il en est impressionnant, n'en demeure pas moins solennel.
Les portes de la cité n'ont été assiégées que deux fois, et les armées adverses ont à chaque fois été obligées d'abandonner leurs tentatives. Même la plus énorme des machines de guerre que fit tirer le Seigneur orque Ugrok Brûl'Barb' ne put qu'ébrécher légèrement les lourdes portes de pierre. Le Seigneur de Guerre orque lui-même réalisa qu'il était futile d'essayer de détruire les portes à l'aide du bélier géant qu'il avait fait construire, et les nains firent une sortie et détruisirent sa horde alors qu'elle abandonnait le siège. On dit que pour se défendre, les nains peuvent faire couler des flots de lave en fusion par la bouche des dragons sculptés en haut de la tour qui surplombe les portes. On dit aussi qu'à l'approche des portes, les montagnes sont pleines de puissants engins à vapeur qui peuvent causer des avalanches, des éboulement, et même faire tomber des portions de la route dans des crevasses dissimulées.
Tous les nains gardent dans le coeur l'espoir qu'un jour les portes de leur forteresse soient à nouveau ouvertes, et que les splendides créations de l'artisanat nain puissent à nouveau être vendues de par le monde.
En attendant ce jour, ils restent protégés des dangers du monde extérieur derrière les murs de pierre qui abritent leur ville. »