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Nature de la Magie

Source : WJRF - Supplément V1 WJRF - Royaumes de la Sorcellerie (Les), proposé par Darian.

« Extrait du "Liver Hereticus"
Chapitre LVIII: "La Vision de Galdrath"

I. Et je vis devant moi une plaine stérile sous un ciel incandescent, qui était baignée d'énergies tourbillonnantes et houleuses; je savais que je n'aurais pas dû pouvoir les voir. Car je ne voyais pas cette puissance brute avec mes yeux mais je la percevais avec un sens différent des cinq sens habituels, qui projetait ce paysage irréel dans mon esprit troublé.

II. Et je savais que c'était la source de toutes les énergies employées par ces praticiens des arts sorciers, ce lieu que l'on nomme si grossièrement le Royaume du Chaos, car c'est la limite de la compréhension de nos fragiles esprits humains. Et j'étais transi comme si Mórr lui-même avait refermé sa main sur mon coeur, car je savais aussi que, sous leur forme la plus sombre et la plus pure, ces énergies constituaient la force nommée magie Noire.

III. Et ces forces furent troublées, un filament d'énergie jaillit des courants bouillonnants, se libérant et glissant sur la plaine déformée comme s'il était inexorablement attiré vers le sud.

IV. Et je sentis que je filais au-dessus du monde, suivant la vrille sinueuse d'énergie, mais pour mon oeil intérieur, cela ressemblait maintenant plus à un vent, un vent composé d'une multitude de couleurs impossibles, qui décidaient de leur propre route en soufflant sur les montagnes glacées, les mers déchaînées et les forêts maussades.

V. Les vents que je percevais comme de l'azur s'élevèrent haut dans le ciel, formant des nuages tourbillonnants. Les sortes de langues de flammes cramoisies furent attirées dans les gueules flamboyantes de sévères cratères montagneux ou vers les sables chauds de déserts infinis.

VI. Des vrilles émeraude d'énergie magique suivirent le lit des rivières coulant dans les forêts débordantes de verdure. Une force brute, que j'assimilais aux flancs palpitants du cerf, aux griffes du loup et au cri guttural de l'ours, refusait de se laisser dompter et filait vers les régions sauvages du monde.

VII. Et je me retrouvais descendant avec des vents magiques vers des lieux où gisent les morts, les cimetières où d'immondes choses inhumaines festoient de la chair corrompue, les champs de bataille jonchés des reliquats des guerres sanglantes et les gibets où étaient pendus les corps des criminels.

VIII. Et mon coeur se fit lourd car je compris la vérité du destin qui attendait tous ceux qui allaient pratiquer l'art de la magie. Car ce destin inévitable est la mort. »

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