Source : 
Magazine White Dwarf, proposé par Icewolf.
« Perché sur une haute branche, Brachellae observait de son regard perçant les peaux-vertes qui s'agitaient en contrebas. Aucun détail ne lui échappait, pourtant c'est son ouïe plus que sa vue qui était a présent sollicitée, car la foret résonnait du vacarme d'innombrables kikoup' s'abattant sur les arbres. Ce martèlement incessant évoquait pour le noble elfe le claquement des mandibules d'un insecte gigantesque qui serait occupé a détruire la foret. Quelle tragédie a ces yeux que ces ignobles créatures aient pu s'aventurer si loin, malgré les patrouilles envoyées pour les arrêter. Toute la journée, des éclaireurs et des forestiers lui avaient rapporté les agissements de cette bande et d'un grand nombre d'autres. Face a une telle marée, les elfes ne pouvaient faire face seuls. Heureusement ils ne l'étaient pas, car la destruction aveugle de ces bétes avait éveillé la colére des esprits de la foret. Il ne les avaient d'ailleurs jamais vu si courroucés, et ce malgré son expérience séculaire.
A ses pieds, ses guerriers se tenaient prêts, masqués aux yeux des orques par des charmes subtils, des rangées de Gardes Eternels aux sacaraths effilés refétant les lueurs chatoyantes et changeantes des farfadets, des fratries d'archers bandants leurs arcs ou vérifiant l'empenage de leurs fléches. Brachellae apercevait aussi, éparpillées au milieu des elfes, les formes sensuelles des dryades. La prescience de ces derniéres, qui savaient toujours ou et quand le combat aurait lieu, mettait le noble un peu mal a l'aise. Néanmoins,il était satisfait qu'elles ne manquent pas à l'appel. Tous étaient préts, lui y compris. Pourtant,la main de l'enchanteur de son clan,posée sur son épaule, était sans équivoque. Patience... C'était toujours le meme refrain avec Retala, il ne fallait agir que lorsque les augures etaient bons et le destin devait influencer les actions. Brachellae ne pouvait pas nier l'utilité de ses talents de divination, pourtant cela l'irritait de devoir soumettre une partie de son autorité à des forces dépassant sa compréhension. Alors qu'ils se résignait encore à retarder l'hallali, la main se retira et de l'autre coté de la clairiére, les bruits de kikoup'cessérnt subitement. Un arbre c'était éveillé et écrasait à présent les insectes qui tentaient un instant plus tot de l'abattre.
Le moment était venu... »
