Géographiquement, l'ex-province, aujourd'hui absorbée par le Wissenland, était comprise entre la rivière Sol à l'ouest et le Reik supérieur, à l'est.
La province du Solland a été littéralement rayée de la carte en 1707 lorsqu'une invasion orque menée par Gorbad Griffe de Fer passa la Passe du Feu Noir et dévasta la région. Ses terres ont été absorbé par le Wissenland et les nobles survivants ont fui vers l'Averland. Le symbole du Solland/Sudenland est un soleil sur un fond noir. Ce motif a été repris par l'Averland lorsque des familles nobles ont fui la dévastation de leur province.
À l'est de la Sol, s'étendent des prairies vallonnées utilisées pour l'élevage des moutons. L'ancien Solland est célèbre pour sa laine de grande qualité et les belles fourrures que les trappeurs rapportent des montagnes. Toutefois, on trouve de tristes souvenirs du passé dans cette région du Wissenland. Les ruines de bien des villages et villes détruits par Griffe de Fer demeurent, témoins silencieux des dévastations de sa horde. La plupart des gens évitent ces ruines, soit par respect pour les morts, soit par peur des fantômes.
Pfeildorf, ancienne capitale du Solland/Sudenland, est aujourd'hui une ville franche du Wissenland.
Robustes et acharnés au combat les wissenlandais. Ils semblent se juger responsables de la chute du Solland. Je ne sais pas vraiment pourquoi.
Depuis la moitié du XIVème siècle, Adlerhorst (ancien nom de Pfeildorf), prospérait tandis que le sud de l'Empire demeurait relativement paisible. La capitale du Sölland s'étendait lentement jusqu'à ce qu'elle atteigne la taille qu'elle avait à la fin du premier millénaire de l'Empire.
Au cours du XVIIIème siècle, le seigneur de guerre Orc Gorbad Griffefer envahi l'Empire depuis l'est. Sa vaste armée s'écoula par le Col du Feu Noir et ravagea l'Averland et le Sölland. Plus connu pour sa collection de soldats de plomb et comme un dandy que pour ses prouesses martiales, le Grand Baron Eldred von Durbheim de Sölland chevaucha à sa rencontre avec son armée, depuis Adlerhorst, afin de l'affronter. La Bataille de Staig fut un désastre sans pareille, et l'armée du Sölland fut totalement détruite. Avec cette victoire, Gorbad Griffefer put voler le Croc Runique du Sölland sur le cadavre de l' Électeur.
Quand le Grand Baron parti affronter son destin avec ses chevaliers et son infanterie, le Kapitaine Reiner von Mecklenburg, de la milice municipale, prit le commandement de la ville, et utilisa les pierres qui restaient des défenses extérieures détériorées pour renforcer les défenses intérieures. Von Mecklenburg ordonna aussi à l'Honorable Guilde des Arctiers (fabricants d'arcs et de flèches) d'utiliser leurs talents considérables pour équiper les citadins restant avec des arcs et des flèches. De cette manière, les habitants d'Adlerhorst espéraient défendre leur ville contre la probable attaque des peaux-vertes.
Le seigneur de guerre Orc victorieux s'engouffra dans le Sölland, dévastant tout sur son passage. Quand il atteint le fleuve Söll près de Geschburg, Gorbad divisa ses forces en deux. Il mena le contingent principal à travers le fleuve et saccagea la rive ouest, détruisant le Wissenland au passage. La partie la plus petite de l'armée peaux-vertes - dirigée par Snarlfang Hachesang - continua sur la rive est, avec l'intention de mettre Adlerhorst à sac.
La bataille d'Adlerhorst fut terrible et il y eut beaucoup de morts dans les deux camps. Le choix du Kapitaine von Mecklenburg de placer ses défenses le long des confins du vieux fortin permit d'assurer que les habitants restent sur une position surélevée de laquelle ils pouvaient tirer leurs projectiles sur la horde qui les assiégeait. A la fin, les peaux vertes abandonnèrent leur attaque afin rejoindre Gorbad pour la destruction de Nuln.
Après la guerre, le Wissenland absorba ce qui restait du Sölland dévasté. Toute la région avait besoin d'être rebâtie après avoir été ruinée par les Orcs. Le Grand Baron von Durbheim, le Grand Comte Erich Adolphus von Meissen et leurs héritiers directs avaient été tués à la Bataille de Grünburg dans le Reikland. Le nouvellement élu Empereur de Nuln Dietrich II du Reikland promu Ulrich von Liebewitz au rang de Grand Comte de Nuln et du Wissenland. L'un des premiers actes de von Liebewitz fut de récompenser le Kapitaine Reiner von Mecklenburg en lui accordant le titre de Baron de Pfeildorf, ce qui signifie "la ville des flèches".
Sous le règne des von Mecklenburg, Pfeildorf récupéra de l'épreuve et prospéra. Ce qui restait des murailles de la vieille ville fut abattu afin que la ville puisse s'étendre pour s'adapter à sa population croissante. Beaucoup des ruines de bâtiments détruits au cours du siège furent nettoyées afin de pouvoir construire des égouts pour transporter les déchets depuis le sommet de la colline du vieil Adlerhorst vers les fleuves, via des conduits sous les quartiers s'étalant plus bas. Les ports fluviaux furent reconstruits, tout comme le Palais de Justice et les temples de Sigmar et Véréna.
Le programme de construction accru le poids des taxes, et la période fut marquée par des émeutes occasionnelles de la populace. Avec le déclenchement de la Guerre des Sorciers dans tout l'Empire (1983 - 1991 C.I.), la population supporta les taxes destinées à rebâtir les murs de la ville d'une façon relativement coopérative. Tous désiraient être protégés en cas d'attaque par des sorciers hors-la-loi et leurs vils serviteurs démoniaques. Heureusement, la plupart des batailles eurent lieu loin de Pfeildorf.
Vers la fin du XXIIIème siècle, la famille von Mecklenburg s'était enrichie grâce aux revenus de leurs possessions terriennes ainsi que par les substantiels revenus des taxes résultant de l'accroissement de la demande en laine, tissu et chaussures du Sudenland. Il est moins connu qu'un certain nombre de paysans furent évacués de force de leurs villages par les von Mecklenburg et d'autres nobles sudenlandais un peu plus tôt dans le siècle, afin de créer plus de pâturages pour l'élevage des moutons. Les nobles préfèrent vendre de la laine contre de l'argent plutôt que de collecter des taxes sous la forme de produits.
Leur prospérité fourni l'impulsion nécessaire aux von Mecklenburg pour parvenir à un accord avec l'Empereur de Nuln Alban von Liebewitz - qui d'après les rumeurs était terriblement endetté auprès des banquiers de Nuln et Miragliano - afin de séparer l'ancienne province du Sölland de la domination du Wissenland, et d'établir une nouvelle province électorale.
La province prit le nom de Sudenland afin de couper tout lien avec l'ancienne province du Sölland. La séparation d'avec le Wissenland fut relativement amicale, selon les standards impériaux, c'est-à-dire qu'il n'y eut pas de guerre. L'accord de l'Empereur Alban ne fut pas accepter dans le nord jusqu'à ce que l'Empereur Magnus le Pieux promulgue l'Edit de Pfeildorf en 2306. Après plus de 500 ans sous la domination du Wissenland, le Sudenland devint une province Electorale.
A la fin du XXVème siècle, des rumeurs ont commencé à circuler au sujet de certains malheurs affectant la famille dirigeante von Mecklenburg. Le Grand Baron Johann von Mecklenburg fut souvent absent de la province pendant des semaines sur la fin. Il passa aussi beaucoup de temps à Altdorf, ce qui poussa beaucoup de Pfeildorfer à se sentir délaissés. En fait, le Grand Baron von Mecklenburg a confié l'administration du Sudenland à sa cousine, la Baronne Etelka Toppenheimer, et ses conseillers triés sur le volet. Le Grand Baron n'a aucun héritier direct, et il y a des rumeurs épouvantables qui circulent sur le destin de son jeune frère absent.
En 2510, le Grand Baron von Mecklenburg abdique brutalement de son poste d'Electeur - avec la bénédiction apparente de l'Empereur - et confit le gouvernement du Sudenland à la nouvellement promue Grande Baronne Toppenheimer. Il disparaît de la scène publique peu après. Comme von Mecklenburg, la Grande Baronne n'a pas d'héritier direct. De plus, elle ne considère aucun de ses parents proches comme méritant d'être nommé héritier, à l'exception du Baron Olaf Sektliebe, le fils adoptif d'un cousin éloigné, et dont elle se serait entichée (il s'agit toutefois de ragots graveleux) avant de prendre la succession de von Mecklenburg. Dans une grande cérémonie, la Grande Baronne Toppenheimer a reconnue le Baron Sektliebe comme son héritier.
L'accroissement des tensions dans le nord de l'Empire entre les dirigeants des provinces, ainsi qu'entre les cultes de Sigmar et d'Ulric entrainèrent une brève guerre en 2514. Même si les batailles se limitèrent au nord, les provinces du sud fournirent un certain soutient aux provinces nominalement soutenues par la faction sigmarite. A la fin du conflit, la Grande Comtesse Emmanuelle von Liebewitz ré-exerça son autorité de dirigeante du Wissenland tout en maintenant sa cour dans la staatstadt de Nuln. Au cours de cette période, des histoires non corroborées commencèrent à circuler sur les activités immorales du Baron Sektliebe. Ces activités allant de la débauche dépravée à la vénération de dieux interdits, et de la trahison à la sorcellerie. Ces rumeurs finirent par atteindre la cour de Nuln.
En 2515 la Grande Comtesse von Liebewitz agit rapidement. Dans ce qu'on pourrait décrire comme un coup d'état, la Grande Comtesse présenta l'affaire devant l'assemblée des Electeurs. Après beaucoup de débats et de présentations de preuves, la Grande Baronne Toppenheimer accepta de renoncer au statut de province électorale du Sudenland et à l'indépendance de la province pour conserver ses terres et titres. Comme condition à l'accord, une charte impériale fut instaurée afin de garantir à Pfeildorf (ainsi que les communautés adjacentes) le statut de Freistadt, avec l'obligation pour le conseil municipal à venir de payer un tribut annuel précisé à la Baronne, ainsi que de lui fournir des troupes si besoin.
Quand la nouvelle de la perte du Sudenland, après plus de 200 ans d'indépendance atteint la ville, les gens reportèrent la faute de leur perte de statut vers le maintenant absent Baron Sektliebe. Ils acceptèrent la réunification avec le Wissenland sans trop d'opposition, préférant de façon pragmatique minimiser les perturbations dans leurs existences.