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Licences Magiques

Trois ans après la fondation des Collèges Impériaux de Magie en 2304, l'Empereur Magnus établit, dans le cadre de ses réformes générales des lois de l'Empire, les Articles de la Sorcellerie Impériale, un ensemble de lois et de règlements que doivent respecter les utilisateurs de capacités magiques dans tout l'Empire sous peine de mort. Ayant écouté les enseignements de Teclis, Magnus savait que la magie puisait son énergie à la même source que le Chaos ; de plus, l'absence d'organisation et le manque de loyauté dont avaient fait preuve les mages et les sorciers pendant le récent conflit avec le Chaos l'avaient consterné.

Sa solution visait deux objectifs. La première partie était offensive : la fondation des Collèges Impériaux afin de former une élite de sorciers de haut niveau ayant juré de défendre l'Empire en cas de besoin. La seconde était défensive: Magnus décréta que toute personne capable d'utiliser les magies séculaires (c'est-à-dire, les magies qui n'ont pas été accordées par un des dieux reconnus du Vieux Monde) devait posséder une licence délivrée par un des collèges officiels de l'Empire ou par le conseil de la ville importante la plus proche. Quiconque serait découvert pratiquant la magie sans licence serait automatiquement considéré comme un adepte de la magie Noire et exilé ou mis à mort, "pour la sécurité de tous". De plus, Magnus confirma la charte de 1913 par laquelle l'Église de Sigmar était chargée de pourchasser et d'éradiquer la démonologie et les cultes du Chaos dans l'Empire, et lui donna le pouvoir de faire respecter les Articles. 

Les Articles ne se limitaient pas à cela : restrictions sur l'utilisation des sorts près des armureries ou des baraquements Impériaux. Description de la formation des apprentis ; conditions sous lesquelles les gens extérieurs aux Collèges Impériaux peuvent être réquisitionnés dans les armées de l'Empire, etc. ; mais les règles sur les licences en constituent le coeur. Après une protestation symbolique, la communauté des sorciers accepta ces termes, par peur d'être considérée comme des complices des magiciens noirs, et le système fut opérationnel en 2308.

Une "licence d'accomplir des recherches magiques et de pratiquer la sorcellerie et la thaumaturgie dans les frontières de l'Empire et sur ses territoires", pour en donner le titre complet, accorde à son titulaire la qualité de magicien.

Elle est généralement écrite sur du papier ou du vélin, souvent rangée dans un étui en cuir ou imperméable, et le sorcier doit la conserver en permanence sur lui. Tout prêtre de Sigmar, d'Ulric, de Solkan, de Véréna ou de Môrr, tout membre des forces de l'ordre, soldat de l'Empire, noble ou répurgateur officiel peut exiger de voir cette licence, et un sorcier incapable de la produire risque d'être arrêté, jugé et brûlé.

Obtenir une licence

Après sa période de compagnonnage, l'apprenti sorcier retourne auprès de son maître, avec qui il étudie encore pendant quelques mois. Il est ensuite censé se rendre (parfois avec son maître, mais le plus souvent seul) au "collège d'origine" de ce dernier, car c'est le seul endroit autorisé à émettre une licence pour un nouveau sorcier. Pour un apprenti qui a étudié dans un collège, il lui suffit de contacter le bon administrateur; mais ceux qui ont appris auprès d'un sorcier solitaire doivent voyager jusqu'à l'endroit où leur maître a obtenu sa licence.

L'apprenti emporte un rapport écrit rédigé par son maître, et une fois au collège, il est longuement interrogé par le maître du rang le plus élevé avant que sa licence lui soit accordée. Les collèges se montrent extrêmement circonspects, et ils rejettent tous ceux qui n'atteignent pas leurs standards d'excellence. Le comportement d'un sorcier a des répercussions sur son "collège d'origine", et personne ne veut d'un "cheval fou" qui risquerait de faire perdre au collège le droit d'accorder des licences.

Chaque collège a ses propres critères pour déterminer ce qui fait un bon sorcier. Un collège élémentaliste vérifiera l'attitude de l'apprenti envers le monde naturel. Un collège illusionniste voudra s'assurer que le futur sorcier n'utilisera pas la magie à des fins néfastes ou immorales. Un collège impérial ou de magie de Bataille se concentrera sur la loyauté du candidat envers l'Empire et sa volonté de servir en période de guerre, ou peut-être sur son niveau de savoir, sa compréhension de la vraie nature de la magie, et ce qu'il peut apporter à l'ensemble des connaissances du collège.

Dans les Collèges Impériaux d'Altdorf, l'établissement d'une licence est généralement une formalité ; quiconque a réussi à satisfaire aux critères d'admission dans un Collège Impérial est considéré comme digne de confiance, et il suffit que le Grand Maître concerné appose sa signature sur la licence. Chaque collège conserve la liste de tous les sorciers licenciés par ses soins, et, en théorie, le gouvernement impérial, le bureau du Grand Théogone du Culte de Sigmar, l'Église de Véréna et l'Église de Môrr peuvent la contrôler à tout moment. Dans la pratique, il n'est pas courant qu'elle soit soumise à une inspection, car les sorciers impériaux passent peu dans l'illégalité. Les rares inspections sont presque toujours ordonnées par le Grand Théogone et le plus souvent pour des raisons politiques, pour intimider un sorcier impérial qui, d'après lui, outrepasse sa position.

Dans les collèges moins importants, les contrôles sont plus stricts. Le règlement varie selon les États, mais la licence doit être signée par au moins trois personnes. Il s'agit normalement d'un représentant du gouvernement local, d'un représentant du collège concerné et d'un représentant de l'Église de Sigmar, d'Ulric, de Véréna ou (plus rarement) de Môrr.

Une fois la licence obtenue, l'apprentissage est terminé et l'apprenti devient un sorcier à part entière qui ne dépend plus de son maître.

Présentation d'une licence type
Présentation d'une licence type

COÛTS 

Les licences ne sont pas accordées gratuitement. Il faut normalement s'acquitter d'une cotisation annuelle d'environ 50 couronnes d'or; le montant exact est déterminé par le conseil de la ville dans laquelle la licence sera établie. Dans les collèges mineurs et dans les parties féodales du Vieux Monde, cela peut aller de 5 à 500 couronnes, selon l'attitude du seigneur local envers la magie. Une partie de cette cotisation revient au collège d'origine pour son entretien, une autre partie est conservée par le collège émetteur pour couvrir ses frais. Le reste est remis aux autorités locales, et finance généralement la Garde, la milice, les défenses de la cité, le temple de Sigmar, les répurgateurs ou autres projets locaux.

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Renouvellement d'une Licence

Une fois la licence initiale obtenue, elle peut être renouvelée au collège le plus proche (celui à qui la cotisation est versée) sans avoir à retourner au collège qui l'a établie, mais le sorcier doit payer le tarif appliqué localement. Dans quelques rares cas, si le collège d'origine est peu connu ou situé dans une région extrêmement éloignée, le renouvellement peut ne pas être accepté, et le sorcier doit alors se rendre dans un collège qui reconnaîtra la licence initiale. Plus une licence est ancienne, plus elle a été visée par des représentants de collèges renommés, et plus elle a de chances d'être acceptée ailleurs.

Certains collèges ne renouvelleront la licence d'un sorcier que s'il a vécu dans leur juridiction pendant au moins trois mois, afin d'avoir quelques connaissances sur ses activités. Si le sorcier a apporté la disgrâce sur la profession, le renouvellement ne sera pas accordé. En de rares occasions, un collège peut même confisquer une licence, le sorcier devant alors retourner dans son collège d'origine et tenter d'en obtenir une nouvelle. Une telle situation va certainement amener les deux collèges à correspondre, chacun d'eux donnant ses arguments expliquant pourquoi le sorcier doit ou non récupérer sa licence. Dans le pire des cas, (et n'oubliez pas le manque de fiabilité du système de transmission des messages dans le Vieux Monde, car il consiste souvent à confier le courrier à toute personne allant dans la bonne direction), ces disputes peuvent durer des années. Heureusement, la plupart sont résolues, en bien ou en mal, dans les trois mois suivant l'arrivée du sorcier dans son collège d'origine. Pendant cette période, le sorcier ne peut pratiquer officiellement la magie.

Source : WJRF - Supplément Officiel V1 WJRF - Royaumes de la Sorcellerie (Les)
En cache depuis le 03/07/2020

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