Ce n'est qu'au sein des ordres les plus militaires des différentes prêtrises du Vieux Monde que l'on porte l'armure. Même les prêtres d'Ulric et de Myrmidia ne portent des vêtements protecteurs que lorsqu'ils se préparent pour une bataille. La vaste majorité des prêtres portent de simples robes faites de laine, de lin ou de soie suivant leur statut ornées des symboles de leurs cultes.
Il va sans dire que les magiciens portent l'armure encore moins souvent que les prêtres. La plupart choisissent des vêtements en rapport avec leur tempérament ou leur profession. Les Elfes préfèrent des robes simples, sans ornement alors que les Illusionistes choisissent plutôt des soies chatoyantes et multicolores. Les Elémentalistes privilégient l'aspect pratique de tenues de voyage assez strictes pendant que les Nécromants et les Démonistes, lorsqu'ils ne dissimulent pas leur apparence corrompue sous de lourds vêtements, ont un penchant pour les robes élaborées, sombres et ornées de symboles magiques. En fait il y a presque autant de tenues que de magiciens.
A l'inverse, les Guerriers auraient plutôt tendance à se sentir à moitié nus lorsqu'ils ne ressentent pas le poids de leurs cottes de mailles ou celui de leurs plaques de métal bien solides. Au pire, ils porteront au moins une veste de cuir renforcées pour supporter les coups légers.
C'est particulièrement vrai pour les mercenaires et les autres soldats de profession. Il est évident que leurs tenues ne gardent pas longtemps cet aspect du neuf. Quelques coups encaissés et les plaques sont cabossées, les attaches des mailles sont brisées et le cuir est râpé, troué et a le plus grand besoin de quelques pièces.
Mercenaire bretonnien en chemise de mailles et jambière de plaques; garde estalien en armure de plaques complète; cavalier léger de Tilée en cotte de mailles et pantalon de cuir; mercenaire stirlandaise de la Légion de Myrmidia en armure de plaques avec bouclier, ...
La tenue de ville normale des hommes consiste en une chemise, un pourpoint de couleur vive, des chausses et des bottes ou des chaussures de cuir. Les chemises ont parfois des manches bouffantes et de larges cols qui peuvent être brodés ou ornés de dentelle. Les pourpoints peuvent être décorés ou ajourés. Les chapeaux sont de feutre. La tenue féminine est composée d'une lourde jupe portée sur plusieurs épaisseurs de jupons et d'un corsage de dentelle sur une blouse de coton. En extérieur, un châle ou un gilet vient parfois compléter l'ensemble. Certaines femmes, pour des raisons pratiques, adoptent parfois les tenues masculines, si leur profession et leur style de vie le nécessite.
Les trois impératifs vestimentaires en ce qui concerne la vie au grand air sont : un chapeau à large bord pour se protéger du soleil et de la pluie, un manteau imperméable et une solide paire de bottes. Les chapeaux sont en cuir ou en feutre, les manteaux sont faits de cuir ou d'un solide tissu à l'épreuve de l'eau. Le cuir est le matériau le plus apprécié; bien que plus cher, il est plus imperméable à l'eau. Les bottes sont en cuir épais. Les couleurs employées sont généralement ternes car le forestier ne se soucie guère de la mode colorée des citadins. Une bordure de fourrure ou de plumes est généralement la seule décoration qu'il admet. Les forestières choisissent des tenues d'hommes plutôt que les lourdes jupes et l'empilement de jupons portés par la plupart des campagnardes.
Les tenues citadines de la classe supérieure sont similaires à celles des classes sociales plus basses mais elles sont de meilleure fabrication et taillées dans des matières plus coûteuses; elles subissent des modifications constantes dues aux fluctuations de la mode. Les chemises, blouses et chapeaux sont en soie ou en satin, les pourpoints sont en cuir de veau ou en velours. Les souliers de cuir fin ou de velours sont plus utilisés que les bottes.
Les vêtements sont brodés de fils d'or ou d'argent, bordés de fines dentelles et souvent on y remarque des ouvrages de perles ou de petits joyaux. Les boucles, boutons et autres décorations sont en or ou en argent, souvent rehaussés de pierres précieuses. Il n'est pas d'usage, pour une femme de la haute société, d'adopter des tenues masculines; son style de vie s'y prête rarement et la pression sociale l'en découragerait vite.