Quelle que soit leur provenance, les pièces de monnaie du Vieux Monde ont approximativement toutes la même taille et sont composées des mêmes matériaux. Elles pèsent toutes environ vingt-cinq grammes et sont soit en or, soit en argent, soit en cuivre (ou en bronze). Dans chaque contrée, le peuple utilise généralement les mêmes termes pour désigner la monnaie : les pièces d'or sont appelées couronnes d'or (co), les pièces d'argent pistoles d'argent (pa) et les pièces de cuivre sous de cuivre (s). Ainsi, 4 couronnes d'or se notent 4 co, 9 pistoles d'argent 9 pa (ou 9/-) et 15 sous de cuivre 15 s.
1 couronne d'or (co) = 20 pistoles d'argent (pa) = 240 sous de cuivre (s)
1 pistole d'argent = 12 sous de cuivre
Note : pour ceux qui s'interrogent sur l'origine de ce système monétaire complexe, il nous vient de Charlemagne qui avait prescrit de tailler 240 deniers dans une livre d'argent. Ainsi 1 livre = 20 sous ou 240 deniers, et un sou = 12 deniers. Ce système monétaire a persisté en France jusqu'à la Révolution et au Royaume-Uni jusqu'en 1971.
Il existe des différences minimes entre les monnaies. L'image frappée sur la pièce varie en fonction de la nation, de l'époque de frappe et parfois même de la cité-état d'origine. Vous trouverez ci-dessous les monnaies des principales nations du Vieux Monde.
En raison de la grande variété des pièces en circulation, il est quasiment impossible de retrouver un faussaire. Les mornifles, comme sont appelées les pièces douteuses dans l'Empire, constituent un problème récurrent que les autorités ne parviennent pas à enrayer.
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L'Empire bat la majorité des pièces en circulation dans le Vieux Monde. Chaque ville frappe sa propre monnaie mais elle se doit de respecter les spécifications définies à Nuln. Dans la pratique, les variations sont monnaie courante. Il est déjà arrivé que la mort qui s'affiche généralement sur le revers des pièces d'Altdorf, soit remplacée par un griffon rampant. Le seul point commun entre toutes ces pièces c'est l'effigie du Comte électeur en fonction qui figure sur l'avers de la pièce. Malheureusement, la profusion des effigies en circulation et des surnoms donnés aux pièces rend la compréhension du système monétaire impérial obscure.
Par exemple, la « gelt » désigne une couronne d'or dans le nord, alors qu'on utilise plutôt le « mark » dans l'Empire. « Cliquante » est une expression des rues qui désigne une pistole d'argent, alors qu'à la campagne on utilise plutôt l'expression «radis». Même le sou a des surnoms évocateurs tout aussi étranges issus des rues de l'Empire, comme la « mitraille » utilisée par les soldats ou le « cliquet » employé par les gamins des rues.
La cité-état de Marienbourg, qui n'appartient plus à l'Empire d'un point de vue purement technique, utilise le guilder, une pièce d'or frappée à l'effigie d'un maître de guilde prestigieux. Naturellement, l'apparence des pièces varie grandement.
En commémoration de la victoire sur les von Carstein lors des deux sièges de la cité pendant les guerres des Comtes Vampires, les pièces frappées à Altdorf sont souvent à l'effigie de la mort. De cette manière, les habitants de la capitale défient la mort et la magie maléfique qui s'en dégage.
Certaines pièces, surtout les sous, arborent un griffon rampant par égard pour l'Empereur. Mais quel que soient les pièces, l'avers est à l'effigie de l'Empereur.
C'est pour cette raison que les couronnes d'or portent souvent le nom de « karl ». Elles sont aussi appelées « radieuses » dans les rues de la cité.
Fiers de leur association avec Ulric, les Middenheimers frappent leur monnaie avec un loup en pleine course sur le revers. Certaines pièces, notamment les pistoles d'argent, arborent l'image d'une citadelle pourvue de quatre portes ou d'une clé pour honorer les défenseurs de la cité.
En tant que principal centre intellectuel et industriel de l'Empire, Nuln bat sa monnaie à l'image de ses grands ponts et batteries d'artillerie, symbole de la puissance de l'ancienne capitale. La couronne d'or arbore le blason de l'école impériale d'Artillerie sur le revers et l'effigie de l'Empereur sur l'avers.
La rivière sacrée du Talabheim, la Talabec, est à l'origine de la richesse du comté, mais aussi une source de commerce et un centre religieux. De ce fait, de nombreuses pièces de monnaie, notamment les pistoles d'argent sont à l'effigie de la Talabec. De même, le sou de Talabheim porte aussi des images religieuses de dieux datant de l'époque où Sigmar n'avait pas encore unifié l'Empire.
Tous les sous frappés dans le comté portent soit l'image des bois d'un cervidé, soit un arbre dont les branches ont la forme de bois de cervidés. En plus de cela, la capitale se situe au centre d'un cratère autrefois creusé par la chute d'une comète, ce qui crée un lien puissant entre les habitants de Talabheim et le culte de Sigmar dont le symbole est une comète à deux queues. Pour souligner davantage ce lien, les couronnes d'or de Talabheim sont toutes frappées d'une comète à deux queues.
Le ducat d'or kislevite porte sur l'avers l'effigie du tzar ou de la tzarine en place et le Palais de l'Hiver sur le revers. Les ducats sont d'une qualité exceptionnelle et la légende raconte que les premières pièces furent frappées dans les halls nains des Montagnes du Bord du Monde. Le denga, la pistole d'argent, est toujours plus utilisé que le ducat. Il arbore l'effigie de la tzarine Katarina. Quant au pulo, le sou de cuivre, il porte la tête d'un ours, symbole de Kislev, sur l'avers et un aigle sur le revers.
Les halflings du Moot ne frappent qu'une seule monnaie, la pistole d'argent, et utilisent comme symbole un coq géant.
Comme il s'agit de la monnaie principalement employée par les halflings, lorsque le besoin s'en fait sentir, ces derniers utilisent les couronnes d'or et les sous de l'Empire.
Province de grands chasseurs, le Hochland utilise fréquemment des représentations d'arcs et de cervidés. Depuis l'invention du long fusil d'Hochland, les nouvelles pièces d'or battues portent souvent cette arme à feu croisée avec un arc alors que les pistoles et les sous arborent généralement du gibier (sangliers, cerfs, ours, etc.).
A l'époque de Sigmar, les tribus qui contrôlaient cette partie de l'Empire étaient dirigées non pas par un chef, mais par une féroce reine guerrière. Bien qu'elle mourût lors de la bataille du Col du Feu Noir et que son fils prît à sa suite le titre de Comte Électeur, elle est toujours célébrée dans les chansons traditionnelles du comté. Son nom est aujourd'hui oublié, mais son image est pour toujours frappée sur les pistoles d'argent du Stirland.
Le taureau d'Ostland est un symbole de ténacité et de force, des caractéristiques partagées et peut-être héritées de leurs cousins kislevites. L'Arc Dragon, l'artefact légendaire qui arme les Comtes électeurs d'Ostland, est aussi très souvent frappé sur les pièces de monnaie.
Depuis que le Wissenland a absorbé la province du Solland, les habitants du sud de l'Empire révèrent le soleil et l'utilisent comme symbole sur leurs pièces et leurs bannières.
Cela vient du fait que la chute du Solland reste l'une des époques les plus sombres de l'histoire de l'Empire. Les dictons locaux disent que le Solland est désormais une région où le soleil ne brillera plus jamais.
Il arrive parfois que les pièces de contrées lointaines arrivent dans le Vieux Monde. Il est ainsi possible de trouver des pièces venues d'Arabie dans les Principautés Frontalières, en Estalie ou dans les cités-états de Tilée. Ces dernières arborent des cimeterres croisés (co), un étalon cabré (pa) ou un croissant de lune (s). On trouve aussi quelquefois en Kislev des pièces venues du lointain Cathay, leur valeur étant plus liée à leur rareté qu'à leur composition.
En effet, ces pièces sont marquées de créatures étranges provenant de cette mystérieuse contrée. Le plus souvent, ces pièces sont trouées pour pouvoir être enfilées sur une corde servant de bourse, comme il est de coutume au Cathay. Depuis quelques années, des pièces de monnaie parviennent de terres plus lointaines encore, comme la Lustrie, mais le plus souvent, elles sont fondues pour être transformées en monnaie locale. Toutefois, on peut toujours reconnaître une pièce originaire de Lustrie à la teinte rougeâtre de son alliage.
Les pièces de monnaie bretonniennes ont une allure sobre et élégante à la fois. La couronne d'or, connue sous le nom d'écu, est de taille et de poids similaires à la monnaie impériale. Sur l'avers de la pièce figure l'effigie du roi Gilles le Breton, fondateur de la nation et de son système militaire, que tous les chevaliers de Bretonnie révèrent.
La pistole d'argent, baptisée sou (à ne pas confondre avec le sou de cuivre impérial), arbore les armoiries personnelles de Gilles le Breton, ainsi que la date de sa mort. Le sou de cuivre, ou denier, porte quant à lui les armoiries ou le symbole familial de l'un des quatorze duchés bretonniens.
La monnaie estalienne est similaire à celle de l'Empire car les pièces ont les mêmes composants que leurs équivalentes impériales. L'avers de l'excellente, la couronne d'or estalienne, arbore un château au sommet d'une colline, alors que le revers porte le blason de la famille régnante de la cité où a été battue la pièce. Comme partout dans le Vieux Monde, c'est plutôt le real, la pistole d'argent, qui est le plus souvent utilisé lors des paiements. Il porte un poisson sur l'avers et l'année de sa création sur le revers. Le duro, équivalant au sou impérial, est quant à lui composé de bronze ou de cuivre. Il est frappé sur l'avers d'une balance de marchand et du drapeau estalien sur le revers.
Loin au nord de l'Empire, au-delà même des frontières kislevites, s'étendent les terres enneigées de la Norsca, un pays où le Chaos est fermement enraciné, que les marchands jugent par trop inhospitalier, lointain et dangereux pour s'y aventurer.
Les Norses ne frappent que rarement leur monnaie et préfèrent utiliser les pièces récoltées durant les missions de pillage. Les rares espèces qu'ils battent sont le sceatta une petite pièce d'argent arborant l'image barbare d'un roi norse entouré d'un cercle de runes, et le pfennig, une pièce de cuivre dont l'avers est divisé en quatre champs décorés chacun d'une rune (runes de la force, du courage, de la mort et des conquêtes).
Le peuple norse n'utilise pas de pièce d'or, préférant fondre ce métal pour en faire des bijoux. Bien qu'ils acceptent des pièces d'autres contrées, qu'ils considèrent comme équivalentes, les Norses conservent jalousement leur monnaie.
Les États de cette région ne frappent pas leur monnaie, c'est pourquoi ils acceptent toutes les pièces émises par les autres nations du Vieux Monde. La monnaie impériale est évidemment la plus utilisée dans ces contrées tourmentées, mais il est courant de trouver des pièces d'autres pays.
Chaque cité-état de Tilée frappe sa propre monnaie et aucune ne ressemble aux autres. Un grand nombre d'images et de symboles sont utilisés en fonction des régions et des gouvernements.
Toutefois, la Tilée utilise tout de même le système monétaire impérial de la couronne d'or, de la pistole d'argent et du sou de cuivre. Les couronnes d'or courantes arborent l'effigie de divers princes marchands sur l'avers et la balance de marchand sur le revers, comme le duro estalien. La pistole d'argent est plutôt décorée de navires ou d'une baliste, l'invention tiléenne la plus célèbre. Les sous de cuivre sont aussi variés.
Certains sont frappés de forteresses imposantes, de temples, de bâtiments officiels ou même de marchés.
Comme chaque cité-état bat sa propre monnaie, la qualité varie grandement, ce qui fait que les pièces tiléennes n'ont généralement aucune valeur à l'extérieur de leurs frontières. Les nains, par exemple, refusent catégoriquement d'être payés en espèces tiléennes, ce qui fait que les marchands sont obligés d'utiliser des pièces impériales pour commercer avec leurs voisins.
Comme les autres peuples du Vieux Monde, les elfes recourent à la monnaie pour faciliter les échanges avec leurs voisins.
Néanmoins, au sein de leurs communautés, ils préfèrent pratiquer le troc plutôt que de se rabaisser à utiliser de vulgaires morceaux de métal. Malgré tout, les elfes profitent de l'occasion pour permettre à leurs artisans de créer des objets d'une beauté sans égale, qui rejettent toute célébration de la guerre. Pour cette raison, le souverain d'or n'arbore jamais d'arme ou de scène de bataille légendaire, mais plutôt de splendides objets naturels.
Les elfes sylvains frappent leur monnaie de feuilles d'arbres importants, comme le chêne pour les pièces d'or et l'érable pour les pièces d'argent, et des feuilles moins nobles pour les pièces de cuivre, comme celles du bouleau ou d'arbres fruitiers. La passion des hauts elfes pour l'architecture se reflète dans leurs pièces qui arborent généralement des forteresses, des tours ou des temples. Ils décorent plus rarement leur monnaie des légendaires dragons de Caledor, de pégases ou d'autres créatures mythiques de la lointaine Ulthuan.
Les nains utilisent les dénominations impériales, mais leurs pièces sont d'une qualité nettement supérieure.
Les pièces d'or sont frappées d'une reproduction du Livre des Rancunes pour que les autres peuples gardent à l'esprit que les nains n'oublient jamais rien. Les autres pièces, d'argent et de bronze, portent les armoiries du clan qui a battu la monnaie sur l'avers et l'année de fabrication sur le revers. Certaines pièces naines arborent aussi des reproductions fidèles des célèbres montagnes de leur royaume.
Toujours pragmatiques, les nains désignent leurs pièces selon leur alliage : or, argent et laiton.
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