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Armes : Vifs Horions

Source :  Casus Belli Magazine - Casus Belli n°109, adapté à l'univers de Warhammer, proposé par Fenryll.

Les Vifs Horions (terme générique) désignent des armes enchantés, dotés d'une conscience et parfois de la parole...

Les Vifs Horions sont rares, pas plus de soixante exemplaire en fonction en même temps dans l'ensemble du monde connu. Tous portent le poinçon des forges de Galgatan où ils ont été créés. Leur anthropomorphisme n'apparaît que lorsque les armes manifestent leur vrai nature ; le reste du temps elles ressemblent à des armes de bonne facture, ayant parfois un détail incongru. Elles peuvent être acquises, uniquement syr recommandation, auprès d'un des cinq Ambassadors qui sillonnent les terres connues et font le lien avec les forges. Il faut se montrer digne de l'arme - elle est personnalisée pour son propriétaire et meurt en même temps que lui - et la payer à prix d'or. On ne les trouve donc la plupart du temps qu'auprès des gens de bien fortunés. Mais parfois, elles s'égarent...


Le premier Vif Horion qu'il m'ait été donné de rencontrer était celui de Rouckofski, l'illustrissime apothicaire de Talabheim. que j'accompagnait souvent dans ses visites nocturnes. Cette nuit là, alors que nous devisions sur le chemin malaisé qui menait au nid d'aigle du prince, un cri puissant jaillit à côté de moi qui glaça le sang. Par réflexe, je dis un pas en arrière en dégainant mon arme... et évitai ainsi de m'écraser 30 mètres plus bas. La dague de Rouckofski, à moitié hors de son fourreau venait de nous avertir du précipice, et son faciès grimaçant, apparu dans le pommeau, nous reprochait vertement notre inconscience.
Après quinze jours de palabres, mon ami consentit à me prêter cet objet fabuleux pour me permettre de l'étudier, me confiant qu'il l'avait acheté à prix d'or, et qu'il était comme ainsi dire "fait pour lui". L'expérience fut peu concluante, l'arme refusant de communiquer avec moi, sauf six morsures de ses dents d'acier sur mon pouce droit.
Lorsque quatre ans plus tard, Rouckofski mourut d'une embolie au cours d'une rixe, j'héritai par testament d'une dague inerte et figée dans une attitude de colère.

Tentant d'en savoir d'avantage, j'avais été informé qu'au cours des joutes de Bogenhaffen, devait se manifester le fameux bouclier dit "Souffle de Goliath" aux pouvoir immenses. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir apparaître sur ledit bouclier, au cours d'un duel en lice, un visage paniqué juste avant que l'écu ne se détache du bras du jouteur en plein assaut et roule comme pris de panique dans la direction opposée au combat. J'ignore tout de son ancien propriétaire qui s'est enfui, battu et humilié, sous les quolibets, mais je le crois toujours en vie car après avoir récupéré le bouclier et l'avoir étudié, je l'ai accroché à un mur de mon salon : il y roule des yeux affolés chaque fois qu'entre un homme armé...

La hache des Quatre Bras, dont le nom provient sans doute de la force nécessaire à la manier, provient des forêts de la drakwald. Je l'ai débusqué auprès d'un bûcheron du cru, un colosse de 3 mètres qui refusa de s'en séparer et préféra m'accompagner jusque chez moi pour que je l'étudie. Ce qui était fort utile, vu le poids du fer de hache avoisinant les cinquante kilos.
Hélas, l'un comme l'autre ne devaient pas arriver vivants à bon port. Au détour du chemin qui quittait la forêt, une glissade malencontreuse m'expédia directement entre les mâchoires d'une dionée géante qui entreprit de me dissoudre. Le bûcheron au grand coeur se précipita, la hache à la main pour m'en délivrer. Le coup qu'il asséna brisa tout en deux : la plante carnivore, le manche de la hache, mon tibia gauche et le crâne du brave homme sous le rebond d'un éclat.
Malgré mes efforts, je ne sus jamais ressouder la hache et l'oeil qui l'animait est resté mort depuis ce jour. A ma connaissance, c'est le seul Vif Horion qui soit brisé.

Quel heureux jour, celui où je découvris chez un fourgue du quartier des receleurs de Marienburg cette épée des forges de Galgatan à la garde protubérante, dont le rustre n'avait pas remarqué le poinçon.
Quelque monnaie et l'affaire était faite. Mais il y avait anguille sous roche : le bougre m'avait fait suivre et alors que je quittait le quartier, quatre malfrats me barrèrent la route. J'avais tiré ma toute nouvelle arme du fourreau en guise d'avertissement lorsque le chef des spadassins s'exclama d'une bouche avariée " Par les cordons de ta bourse, étranger, l'est drôlement ring' c'te rapière qu'tu sors ! "
Les autres l'accompagnèrent d'un trio de ricanements grotesques quand mon épée s'agita et m'échappa des mains ; le relief de la garde se transforma en nez et un visage courroucé se mit à déclamer d'une voix de stentor : " Ah, non ! C'est un peu court bonhomme ! On pourrait dire, ô Dieu, bien des choses en somme... "
S'ensuivit un duel que mena seule mon épée, vociférant, rimant et virevoltant dans l'air. Lorsqu'elle se tut, l'imprudent brigand était mort et ses comparses enfuis. Depuis ce jour en cas de problème, je ne manque jamais d'exhiber le pommeau de mon épée.
" Pauvre fou, prends à ton cou tes jambes bravaches,
Et ne crains plus dès lors qu'on te traite de lâche,
Tu clames haut et fort que mon nez t'indispose
Alors que moi, c'est de ta vie dont je dispose.
Prends garde, vil foutriquet qui croise ma route,
A la fin de l'envoi, je te coupe la biroute !"

Description

La dague Hurlante : animée d'une personnalité affectueuse mais moralisatrice, voire ronchonne.
Bonus : +10 CC, +20 I (au lieu de +10), Dégat -2, Parade -20
Capacité : le hurlement de la dague affecte n'importe quel individu ou groupe de créatures à portée d'écoute pendant un round. Les victimes sont désorientées et ne peuvent se déplacer qu'à la moitié de leur Allure, en errant sans but et n'ayant aucune idée de l'endroit où elles se trouvent. Les tirs de projectiles se font avec une pénalité de -10% au CT et les combattants subissent un malus de 10% en CC pour toucher.

Le bouclier Fuitif : très expressif, il en existe deux versions : une positive dont on ne peut que se louer, une ratée qui n'apporte que des ennuis. Il en existerait une troisième qui, selon les circonstances, réagit en bien ou en mal.
Bonus : +2 PA (au lieu d'un)
Selon la version :
- Renvoi de sort : les sorts et effets magiques prenant le personnage pour cible (et seulement ceux-là) sont renvoyés sur celui qui les a lancés. Les sorts de zone ne sont pas affectés. La protection est également inefficace contre les sorts de contact.
- Bouclier maudit : vous êtes maudit jusqu'à ce que vous soyez la cible d'un sort de délivrance des malédictions ou d'un effet magique similaire. Retirer le bouclier ne permet pas de mettre fin à la malédiction qui vous affecte. À chaque fois qu'une attaque à distance avec une arme est effectuée contre une cible se trouvant à 3 mètres ou moins de vous, la malédiction fait de vous la cible de l'attaque.

L'Épée de Rosstemps : il s'agit d'une rapière susceptible, querelleuse et rimailleuse.
Bonus : +20I, Dégâts -1
Capacité : l'épée agit indépendamment du personnage, volant dans les airs et combattent comme son propriétaire le souhaite. (cf. sort épée animée).

La hache des Quatre Bras : personnalité lymphatique au comportement placide et à l'intelligence limitée.
Bonus : +20CC, Dégâts +4, nécessite une force de 6 ou + pour être maniée.
Pas de capacité spéciale connue.

Le casque Scrutesprit : hautain, voire méprisant, ce vif horion d'une intelligence supérieure ne supporte pas la violence et le fait savoir à son propriétaire par des élancements douloureux s'il a une trop forte volonté combative.
Bonus : +10Int, +10Cd, -10Soc
Capacité : lit les pensées de son porteur et de son interlocuteur.

On trouve également la trace d'autres vif horions dans des livres ou les histoires des conteurs : le fléau Jaune permettrait de ne jamais être capturé, le gant Kraken à double personnalité se serait une fois retourné contre son propriétaire, le caparaçon de chagrin ne convenant qu'à un cavalier émérite ou l'arbalète de pointe dont les carreaux ne se brisent ni ne se perdent jamais...

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